Je me permets d’écrire car je trouve les critiques que j’ai lu lire ici au sujet de cette critique un peu dures. Oui, il est vrai qu’il y a des maladresses. Ce n’est pas du Fellini mais enfin, cette série Française a son charme !
Dans l’univers décalé de ce cabaret au bord de la faillite, il y a pour commencer le personnage de Gaspard, interprété par Alex Lutz, qui est profondément touchant dans l’énergie qu’il met à défendre ce lieu qui a bercé son enfance. Sauver ce cabaret va lui valoir de se retrouver dans des situations ubuesques.
Dans les personnages qui croisent sa route, il y a le déjanté metteur en scène, Adrien Baudry. Comment ne pas être touché par la sensibilité exacerbée de ce dernier ou agacé par ses airs de diva méprisante? Oui, ce personnage est fêlé mais pour reprendre Audiard : « heureux les fêlés car ils laisseront passer la lumière »
Tous les personnages sont hauts en couleur. Ils détonnent par leur quête, leur drôlerie, leur maladresse. Comme celui de la jeune Teresa, tiraillée entre sa culture Polonaise et la liberté que lui offre sa vie de danseuse Parisienne. D’ailleurs, l’amitié qui nait au fil des épisodes entre elle et sa compratriote Agnieszka, est très belle. Agnieszka, sa nature exaltée, sa fausse pudibonderie, sa gentillesse, est aussi un personnage remarquable !
Mais la force de cette série, c’est aussi les personnages secondaires comme Olympe et sa gouaille, pestiférant contre les problèmes du RER A. L’ émouvante Cookie ( interprétée par la sublime Florence Thomassin) qui s’extasie devant des cintres molletonnés et rêve de faire son retour sur le devant de la scène.
En fait, tous les personnages de ce cabaret forment une famille avec ses liens à fleurs de peau, dysfonctionnels, profondément touchants.
La présence de Monica Belluci n’est pas non plus sans apporter sa touche de glamour, tant cette femme électrise par son magnétisme.
J’espère que mon avis pourra donner envie de visionner cette série qui nous transporte dans son monde fantaisiste.