Découverte un peu par hasard, cette série m’a laissé une bonne impression. Si elle a logiquement vieilli dans sa réalisation, elle est encore d’actualité. Le pitch très accrocheur est efficace et intriguant. Pour le rôle principal, Bruce Greenwood abonné aux téléfilms et aux seconds rôles, s’en sort plutôt bien. D’abord un peu maladroit dans son jeu, son personnage prend de l’assurance et finit par captiver. Il est par ailleurs intéressant de voir la construction et l’évolution de Tom Veil dans la trame. Dans un format où le fil conducteur (cet homme devenu un inconnu aux yeux de tous) sert à raconter une histoire différente à chaque épisode, il est important de bien les choisir. Et Nowhere Man y parvient haut la main. Que ce soit dans un village de gens semblables à lui, dans la maison d’un féru d’informatique ou encore dans une clinique psychiatrique, etc. Tout semble maîtrisé, la trame suit son cours intelligemment malgré la multiplication de personnages secondaires souvent intéressants, de situations variées et de rebondissements placés subtilement de temps en temps. La conclusion est sobre, compréhensible et totalement cohérente avec ce que l’on a vu tout au long des 25 épisodes.