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    Docteur Teyran
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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

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    Critique de la série
    3,5
    Publiée le 5 juillet 2023
    “Docteur Teyran” est une mini-série réalisée par Jean Chapot en 1980. Réalisateur rare qui n’a peut-être pas eu sur grand écran la carrière qu’il pouvait espérer malgré des débuts prometteurs avec “La voleuse” (1966) où il réunissait Michel Piccoli et Romy Schneider suivi par “Les granges brûlées” (1973) avec Alain Delon et Simone Signoret. Deux films de très bonne facture qui auront pourtant vu sa carrière sur grand écran s’arrêter net. A l’occasion de cette mini-série en trois épisodes de 90 minutes, il retrouve Michel Piccoli pour un drame familial à forte portée sociétale. Le docteur Jean Teyran (Michel Piccoli) est un chirurgien cardiologue de grande réputation. Installé place des Vosges à Paris, il mène une vie très bourgeoise avec sa femme écrivaine (Nadine Alari) et ses deux enfants étudiants. Un ordre bien établi rythmé par les parties d’échecs que Jean partage régulièrement avec son père (Philippe Deplanche), ancien chirurgien habitant à deux pas. Quand sa fille Sylvie (Pascal Bardet) abandonne ses études pour fréquenter un mafieux notoire (Féodor Atkine) plus âgé qu’elle, l’édifice patiemment construit autour de la carrière de Jean se fissure peu à peu pour finalement s’écrouler et mener au pire. Très bien dirigée par Jean Chapot qui officie aussi à l’écriture de scénario, la série propose dans sa première partie un portrait très finement observé du chirurgien interprété comme toujours avec la plus grande justesse par Michel Piccoli qui s’y entend à merveille pour diffuser une autorité suave mais aussi très tyrannique. La seconde partie prend un tour plus policier voyant Jean en venir à une solution expéditive quand les choses semblant lui échapper, il perd complètement ses repères et voit sa carrière menacée. Là encore, l’intrigue est parfaitement orchestrée grâce à un suspens savamment distillé. La dernière partie qui tient plus du film de procès prend une dimension militante un peu trop manichéenne contre la peine de mort qui sera par ailleurs abolie un an plus tard. Avec tous ses excellents seconds rôles et Michel Piccoli en chef d’orchestre, “Docteur Teyrand” reste malgré une fin un peu lourdement militante, une excellente série.
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