Je m’attendais à ce que ça ne soit pas fabuleux et ça a confirmé mes craintes, mais fallait-il s'attendre à autre chose d'une énième production Netflix, de surcroît allemande (et un peu française paraît-il)?
C'est la mode des astronautes dont les familles sont chamboulées par des mystères venus d'ailleurs sur les chaînes de streaming: ‘Constellation’ sur Amazon et, au même moment, 'The Signal' sur Netflix. Des séries pile-poil dans le mood d’aventures spatiales réalistes avec des femmes qui en jettent, j’ai rien contre ça j’ai adoré ‘Gravity’ et ‘Contact’. Pour faire européen, chez Amazon c’est une suédoise et pour ‘The Signal’ de Netflix, c’est une astronaute teutone qui découvre ici un gros gros McGuffin de l'espace.
Très rapidement, on voit venir le complot mondial, les méchants soldats aux regards cachés sous leurs cagoules, des tueurs de l’ombre, des gens qui font les gentils mais qu'on devine méchants au premier regard bien évidemment, une famille qui tente de découvrir la vérité…et un mcGuffin. Les 2 séries proposent en bonus LE conjoint qui se comporte comme un lapin tétanisé au milieu d'une autoroute. En ce qui concerne Constellation, comme il n’y a qu’un épisode par semaine, il faudra attendre la conclusion mais mes dents grincent déjà. Et comme Netflix pratique le binge watching, l’avis est bien plus expéditif: Cette série ne s'épargne aucun cliché, vraiment aucun, à un tel point que j'ai regardé les derniers épisodes en quasi accéléré et en zappant même quelques scènes insupportables de nullité et d'inutilité. Quant au final, il aurait pu être intéressant mais il tombe comme un mauvais soufflé. N'est pas V'ger qui veut (ceux qui comprennent sauront), .
Donc pour moi ‘The Signal’ est un ratage, un empilement de clichés noyés sous un manque d’imagination et de créativité, une copie wish de quelques points d’intérêts des grands films de science fiction réalistes. Il y a tout de même un élément positif: la fille de l'astronaute interprétée par la jeune Yuna Bennett, 12 ans, dont la prestation est absolument exemplaire du début à la fin. Ses grands yeux et son attitude illuminent les scènes et, oh miracle, les scénaristes ont évité de la faire passer pour une petite gamine insupportable comme c’est souvent le cas. Mais sa relation avec sa mère aurait pu et dû être bien plus prenante tout au long des épisodes. Dommage que le scénariste ait préféré nous faire le coup de l’ “opératrice” du film ‘Contact’ mais sans chercher à développer ce genre d’idées, il fallait juste remplir un cahier des charges quoi et ‘Contact’ a su évoquer le deuil, la solitude, le manque de l’autre, tandis qu’ici, hormis dans les yeux de Yuna Bennett, la série ne fait que secouer votre jambe gauche de plus en plus frénétiquement ou tapoter du crayon sur la table si vous êtes accessoirisé.
‘The Signal’ se rapproche plus d’une version ESA de Mick Brisgau que de Dark, elle n’est pas ‘la pépite’ que beaucoup prétendent, juste une série télé allemande avec un budget un peu plus gonflé pour créer des beaux décors de l’ISS et louer quelques véhicules militaires.