Carpoolers est une série de plus qui n’aura durée que le temps d’une saison. Il n’aurait d’ailleurs pas pu en être autrement avec des personnages aussi succinctement ébauchées. De nombreux poncifs et de situations maintes fois abordées émaillent ce show d’ABC sans grande originalité, si ce n’est le postulat de départ, plus ou moins d’actualité.
Quatre hommes entre 20 et 40 ans résident en banlieue pavillonnaire. Comme ils travaillent tous dans le même centre de soins, ils décident de pratiquer le covoiturage, moins par esprit écologique que pour se retrouver entre « mecs », loin des femmes et des enfants.
On suivra leurs trajets au cours des 13 épisodes de la saison 1 au contenu bien inégal.
L’épouse de Aubrey Williber, l’afro-américain docile du quatuor, est une grosse femme noire dont on n‘aperçoit que les jambes, à l’instar des domestiques de couleur dans les dessins animés de Tom & Jerry.
A l’inverse, dans l ‘épisode 5, on peut admirer l’ex-femme de Laird Holcomb (joué par le beau brun de « Sliders »), la sculpturale Joannifer, qui elle, ferait hurler le loup libidineux de Tex Avery. Elle est interprétée par Rebecca Romijn (Mystique dans les « X-Men »). Quand on sait qu’elle est aussi Madame Jerry O’Connell, on se dit qu’il y en a qui sont sacrément vernis.
Marmaduke, le fils crétin d’un membre du quatuor, Gracen Brooker, est une décalque éhonté du personnage de Napoleon Dynamite, du film éponyme, y compris en ce qui concerne son physique et ses expressions faciales – mais l’originalité en moins. L’épisode n° 12, dont il est la vedette, est d’ailleurs le pire de la série.
Quant à Dougie, le quatrième et plus jeune membre de la bande, il forme avec sa tendre épouse un couple parfait… et sans aucune personnalité.
Si Carpoolers demeure, en dépit de ses nombreux défauts, une série plaisante à regarder, elle ne restera pas dans les annales du genre.