Nick Garrett, romancier et scénariste à succès, est confronté au syndrome de la page blanche. Son éditeur lui propose alors d’animer un séminaire d’écriture à Knights Ridge, sa ville natale. Parti voila 10 ans pour découvrir le monde, il est l’auteur d’un roman qui égratigne nombre de ses amis d’enfance. Alors qu’il pense être accueilli à bras ouverts par la communauté, tous ne goûtent pas au retour de l’enfant prodige. Commence alors le temps des règlements de comptes.
La série nous dépeint avec brio la vaste palette des sentiments humains : amour trahi, amitié bafouée, paternité hypothétique, rancœurs et regrets qui rongent le cœur et l’esprit.
Le scénario joue constamment sur l’antagoniste de 2 mondes. La mégalopole tentaculaire - New-York - lieu de toutes les tentations, de tous les excès et la petite ville - en apparence tranquille - de Knights Ridge, Massachusetts. Nick - le déserteur, le traître, l’inconstant - établit le pont entre les 2 univers. Le traumatisme du 11 septembre n’a pas épargné l’endroit ; un ami de Nick refuse depuis de quitter le cocon douillet de sa demeure.
La « Route d’Octobre » se réfère à l’artère principale bordée d’arbres majestueux qui scinde la ville. La série est à l’image de cette saison, toute en tonalités douces-amères, coincée entre les ardeurs de l’été et les rigueurs de l’hiver. Avec, au bout du voyage, la rédemption et la seconde chance que tout le monde mérite.
Si, de prime abord, la trame narrative semble élémentaire, « October Road » - et les personnages qui l’animent - est plus complexe et plus riche que les apparences ne le laissent paraître. A cet égard, la série mérite vraiment d’être découverte.
« October Road » emprunte à l’expérience d’un des créateurs, Scott Rosenberg, originaire lui aussi du Massachusetts. Il a connu un dilemme similaire à Nick sur « Beautiful Girls », film qui s’inspire de ses relations avec ses amis d’enfance. D’ailleurs, les 2 histoires sont presque identiques.