Putain ! Il m'aura donc fallu plus de deux ans pour arriver à bout de cette première saison d' « Au-delà du réel », ce qui s'explique par quelques raisons, dont la suivante n'est pas la moindre : chaque épisode ne me donnait pas une envie folle de voir par la suite. Alors je ne dis pas que certains titres ne valent pas le détour, certains scénarios restant plutôt habiles, l'impressionnante distribution (parmi d'autres : Donald Pleasence, David McCallum, Martin Landau, Gary Merrill, Henry Silva, Martin Sheen, Miriam Hopkins, George Macready, Warren Oates, Robert Duvall, Vera Miles, Sir Cedric Hardwicke!) procurant un minimum de plaisir. Oui mais voilà : si certains titres valent donc le détour (« L'Homme qui détenait la puissance, « L'Homme qui n'est jamais né », « Les Forçats de Zanti », « Expérience contrôlée » ou encore l'étonnant « La Porte du passé », venant conclure en beauté l'anthologie), il faut aussi se farcir (la plupart du temps) certains récits d'une rare indigence, où figure notamment en bonne place les purs nanars "La Reine des abeilles" et « Une nouvelle dimension ». Il faut dire que si « La Quatrième dimension », créée à la même époque, avait l'intelligence de compenser son budget par une grande part de suggestion, Leslie Stevens y va franco, nous imposant à quasiment chaque épisode une créature en plastique encore plus ridicule que la précédente, provoquant presque toujours l'affliction chez le pauvre spectateur vivant au XXIème siècle. Les plus indulgents trouveront que cela a son charme : j'écrirais personnellement que la série a surtout très mal vieilli, et si elle garde aujourd'hui un certain intérêt rétro à travers quelques épisodes bien précis, difficile pour autant de s'enthousiasmer devant ce spectacle globalement assez moyen.