Elle, Lionne tenace et obstinée, mais également apeurée et désespérément seule; Enragée avant de sombrer en enfer, enfermée dans une paranoïa excessive au cours d'un épisode des plus réussi... Sofia Vergara, bien que sans aucune ressemblance avec La Madrina, porte couragement le personnage; Transpirant la crainte dans le besoin de se protèger, jusqu'à exploser lorsqu'elle se doit de tout renverser. Avec beaucoup de variation d'états au cours des six épisodes d'une saison très condensée, le rôle reste complexe et lourd, mais on se doit d'evoquer que l'actrice n'y est pas toujours convaincante. L'enrichissement pour son personnage, ainsi que le plaisir du spectateur arrive tardivement, au cinquième épisode, en devenant une traficante déterminée et dépourvu de moralité. Determiné à se protéger en s'entourant des bonnes personnes mais surtout d'une armée aussi dingue qu'elle. Le nom qu'on lui attribue, La marraine, elle l'aime et le porte à bout de bras, bien que d'autres surnom lui étaient également attribués, tels que La Reine de la coca ou encore La Veuve Noire, mais déjà exploités pour d'autres séries ou films, ce qui explique qu'on n'y fasse pas référence ici. Pour en revenir au découpage de cette mini-série, il y a avant cela quatre épisodes plutôt mitigés, entre attentes et lassitude du secteur de Miami, avec des cartels sans envergure ou qui ne méritent finalement plus notre attention après nos nombreux voyages entre Colombie et Etats-Unis. Et mise à part quelques figures qui se distinguent, telle que Rivi dont le développent tarde également, on n'est loin de la qualité de la franchise Narcos. Le temps et l'importance attribuée aux personnages est mal réparti. Même le personnage de la flic, June Hawkins, s'impose lourdement, comme si le face à face 100% féminin devait se tenir obligatoirement. La veracité des faits semblent trop romancés; Les relations avec les Ochoa très amoindri et déformés. C'est au final une petite déception.