Elisabeth 1re (1533 – 1603), série en deux parties, produite par la BBC, de Tom Hooper, avec Helen Mirren (se souvenir du magistral The Queen, 2007, de Stephen Frears) et Jeremy Irons. Bio parcellaire et romancée de « Bess » (se reporter au vieux film La Reine Vierge, 1953, de Georges Sidney), sur le trône depuis presque vingt années. Face à la menace de l'Espagne qui complote avec Marie Stuart, reine d'Écosse (catholique, enfermée par les soins d'Elizabeth 1ère), les membres du Conseil d'État suggèrent à la reine de prendre pour époux le duc d'Anjou, un Français catholique. Cette union future n'est pas du goût du comte de Leicester, favori de la reine, ni du peuple, qui rechigne à voir sa souveraine protestante anglicane convoler avec un catholique...Intrigues de cours, trahisons, décapitation de la reine d’Ecosse, rivalités religieuses…la reine finira par soutenir les Pays-Bas contre l’Espagne.
La 2ème partie est nettement moins bonne, moins riche que la première partie et surtout plus éloignée des vérités historiques. L’ensemble tourne uniquement autour des liens amoureux entre la reine vieillissante (toujours extraordinaire Helen Mirren) et son jeune et ambitieux favori le comte d’Essex, beau fils de Leicester. Frondeur, Essex se joignit sans permission à l’expédition de Sir Francis Drake au Portugal, ce que la reine finit par lui pardonner après que les Anglais aient volé avec succès au secours du roi de France Henri IV. Envoyé en Irlande pour lutter contre la rébellion catholique, défait, il signa sans y être autorisé une trêve avec le chef rebelle irlandais. De retour à Londres, il chercha en vain le pardon de la reine mais fût jugé, sous les accusations d'outrage et de désobéissance. Dépouillé de ses terres, démis de ses fonctions et assigné à résidence, il ne recouvra la liberté que sur l'intervention du philosophe et homme d’état Francis Bacon. Ayant incité Londres à l'insurrection , Essex fut finalement condamné à mort et décapité en 1601.