Comme je suis sensible à la conquête spatiale, à tous ces hommes et femmes, techniciens, mathématiciens ou astronautes le documentaire « Compte à rebours : 4 touristes dans l’Espace » m’a évidemment touché. Comment être indifférent à Hayley Arceneaux, survivante d’un cancer des os quand elle avait 10 ans ? Comment ne pas partager l’enthousiasme de Sian Proctor
qui par deux fois s’est vue recalée par la NASA ? Comment ne pas remercier Jared Isaacman, milliardaire, qui a financé à lui seul le vol en composant une équipe basée sur des valeurs d’humanité ? Comment ne pas partager sa rigueur pour mener à bien cette première mission de quatre civils dans l’Espace ? Comment ne pas rendre hommage à Elon Musk qui a su rendre ce périple possible ? D’accord, ce n’est pas donné à tout le monde de se payer un voyage dans l’Espace. Et encore moins à ceux qui gagnent 2000€ par mois. Ça s’appelle de la démagogie. A moins d’avoir aussi un ami milliardaire dans son entourage !
Grâce à ces 4 civils, Jared Isaacman, Christopher Sembroski, Sian Proctor et Hayley Arceneaux, j’ai été émerveillé. J’ai partagé doutes et hantises des épouses et époux des astronautes. Je me suis toujours senti concerné. Jamais à distance. Comme les astronautes, j’avais hâte du grand départ. L’adrénaline en moins car je savais que tout s’était bien passé. J’ai apprécié que le documentaire ait pu garder à distance Elon Musk. Il apparaît qu’une fois en mode interview puis on l’entraperçoit dans la salle de contrôle, c’est tout. Le documentaire n’est pas tombé dans le piège de revenir sans cesse sur Elon Musk. C’était sans doute aussi le souhait de ce dernier. Tant mieux. En tout cas, son pari d'envoyer des civils dans l'Espace est réussi.
Si cette prouesse a été possible c’est parce qu’elle a été pensée en automatisant Crew Dragon. En effet, Elon Musk et ses mathématiciens physiciens sont bien conscients que partir dans l’Espace nécessite un entraînement extrêmement exigeant, qu’on ne peut pas demander cette même exigence à des civils dans un temps plus court qui plus est. Nos quatre civils se sont laissés piloter de la Terre, il n’en reste pas moins, qu’ils ont effectué une formation de base exigeante qui mérite le respect. Le 4 octobre dernier, ils ont eu officiellement le titre d’astronaute.
Je remercie le hasard d’être né en pleine conquête spatiale car il m’est donné de voir ce que mes ancêtres ne verront jamais ou même pensé : vivre par astronautes, par images, par films, par livres interposés des voyages impensables et de toute beauté. Certes, mes aînés ont rêvé avec Jules Vernes et plus tard avec le cinéma ; moi aussi, je continue à rêver avec l'imaginaire de Stanley Kubrick, de Ridley Scott, de Denis Villeneuve, de Christopher Nolan, d'Alfonso Cuaron, avec la saga Star Wars, la série For All Mankind etc., mais avec la Nasa, Elon Musk, le rover Perseverance je rêve avec la réalité.
Si Elon Musk et ses têtes pensantes domptent l'inimaginable, alors Mars l'imaginaire, Mars l'utopie deviendra Mars la réalité.