Avis Twilight Of The Gods

Attention, chef d'œuvre! Enfin presque...
Je n'avais pas trop aimé la direction prise par Snyder avec "Army of the dead", "Rebel Moon" (même si la directors cut était plutôt bonne). Un passage chez Netflix alors plutôt raté. Et là, sortie de "Twilight of the gods". La bande annonce était sublime, et Snyder en terrain connu: violence, gore, ambiance sombre... J'étais là à 9h01. J'ai enchaîné les épisodes. Je n'ai pas grand chose à dire: combats style "300", musique excellente, animations plutôt bonnes. Mais le scénario et les dialogues... quel délice! Sans parler de l'ambiance nordique qui fonctionne très bien. Je suis partant pour une saison deux. Foncez voir une des meilleures séries d'animation de cette année.

Je trouve cette série d’animation géniale. Vivement la saison 2. Félicitations Zack Snyder et au groupe Xilam animation

Pur bonheur que ce Twilight of the Gods, fabriquée en France par Xilam Animation (Oggy et les cafards..mais surtout J'ai perdu mon corps) et produite par Zack Snyder.

Revisitant la mythologie nordique, la série nous introduit à Sigrid (dont le nom renvoie à la célèbre Valkyrie), une semi-Géante de Jotunheim dont la famille va être sauvagement décimée par Thor de par l'acte sacrilège d'un mariage avec un humain. Une union vue comme défiant la souveraineté d'Asgard, et dont le mariage sanglant signera à la fois le début d'une vengeance personnelle, mais également l'avénement d'une guerre plus ample.

Renouant avec un récit encore plus mythologique, Snyder semble même revenir vers les influences à la Frank Miller dès l'épisode pilote (qu'il réalise) : il y a un peu de 300 dans Twilight of the Gods (où violence et sexe sont autant outils dramaturgiques que consubstantiels à l'univers traité) ou même de Rebel Moon (une troupe hétéroclite de guerriers s'alliant face à la tyrannie), saupoudré de Tartakovsky.

Si la série bénéficie d'un soin visuel aussi chatoyant (bon nombre de plans semblent sortis d'une BD) c'est lorsque le tout verse vers la viscéralité pure qu'elle trouve son tempo, rythmée régulièrement par des digressions narrées par les personnages pour mieux expliciter leur passé.

Une tradition du récit au coin du feu (comme l'épisode 6) qui fait là encore totalement sens avec la notion de mythe, et dresse une galerie de personnages tous aussi charismatiques les uns que les autres. Il y aura bien quelques regrets en terme de héros secondaires rapidement sacrifiés, mais compensés par une incarnation que l'on doit à un character design hérité de l'heroic fantasy, mais aussi un excellent casting vocal (à ce titre, Loki est sans doute le personnage le plus fascinant, véritable trickster et mastermind derrière les èvènements de cette saison 1).

Mais plus encore, c'est dans sa capacité à balancer entre moments de vulnérabilité et epicness badass (les 2 derniers épisodes tendent vers de la baraille à la Tolkien) tout en digérant ses influences nordiques que Twilight of the Gods séduit.
Si là encore sa durée et son rythme éclair peuvent survoler quelques éléments, impossible de bouder son plaisir devant un tel artisanat, et un cliffhanger validant immédiatement le besoin d'une saison 2 !