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No B
29 abonnés
82 critiques
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Critique de la série
4,5
Publiée le 26 décembre 2022
Intelligente, bien écrite, format adapté pour une mini série. Franchement j'ai pris mon pied. Tous les détails donnés sur la grossesse sont véridiques et très bien amenés. Le fait que cela arrive au Japon rend cette série davantage intéressante. Le taux de natalité y est très faible pour les raisons évoquées dans la série. A savoir que le travail supplante la vie des individus, les individus se détournent aussi des valeurs traditionnelles. La culture masculine est très puissante et les femmes doivent en général accomplir tout ce qu'on attend d'elles.
Je n'ai pas trouvé cette série particulièrement féministe. Bien au contraire. Elle amène à dépasser la guéguerre traditionnelle pour recentrer le débat autour des individus plus que leur genre. Parce que finalement Kentaro ne joue pas le rôle d'une femme enceinte. Il amène à se questionner sur la parentalité et la place qu'occupe celle-ci dans la société japonaise. L'on le voit bien d'ailleurs avec l'éviction du père par l'entreprise lorsqu'il annonce qu'il doit s'occuper de son enfant lors d'un repas d'affaires.
Des personnages attirants, une image léchée, une musique bien dosée. Cela oscille entre la comédie et le drame, une belle découverte. A voir en VO obligatoirement pour s'immerger un peu plus dans l'univers nippon.
En inversant les rôles, la série passe un évident message féministe ("vis ma vie de future mère dans un monde professionnel sans pitié"), mais au-delà de ça, elle interpelle le spectateur à propos des injonctions de la société ("un homme s'accomplit forcément par le travail" ; "à 35 ans tu n'es pas mariée et tu n'as pas d'enfant ?" ou encore "une mère doit sacrifier sa carrière à la naissance de son enfant"). Le mantra de la série est finalement "sois fidèle à toi-même", ce qui est très bien en soi, mais, au bout des huit épisodes, je suis un peu déçue de constater que rien ne change fondamentalement : il y a certes plus de tolérance vis à vis des grossesses masculines, mais les rôles mère/père sont finalement inversés sans que le modèle de société soit vraiment remis en question (spoiler: le père s'adapte à l'arrivée de l'enfant et la mère continue à vivre sa vie sans s'impliquer plus que nécessaire ). Porter ou pas l'enfant fait-il donc une telle différence dans la responsabilité qu'on se donne vis à vis de lui ? À quoi bon changer de regard si ce n'est pas pour changer de comportement ? Cela dit les débats que la série peut susciter sur la parentalité aujourd'hui sont potentiellement intéressants.
J'ai trouvé cette série très bien, avec un sujet inhabituel certe mais qui met en évidences pleins d'inégalités présentes dans la société Japonaises mais pas seulement.
J'ai adoré cette série japonaise tout en finesse et sensibilité en dépit d'un sujet délicat qui aurait pu s'avérer casse-gueule : De nos jours, un jeune cadre brillant et gentiment séducteur découvre qu'il est "enceint"... Condition féminine, inclusion, famille, travail, relations amoureuses...la série aborde de nombreux sujets avec une juste profondeur et donne à réfléchir. Les dialogues sont riches et les personnages tout en subtilité et pudeur, ça change des séries américaines ! On se prend d'affection pour ses protagonistes principaux que l'on quitte à regret à la fin du 8ème épisode.
Bien que critiquable sur l'aspect scientifiquement impossible d'être enceint, la série amène sur le devant de la scène des problématiques importantes. Du fait que l'on regarde la grossesse par le prisme masculin beaucoup de choses "anodines" sont mises en avant. J'ai énormément apprécié ce visionnage qui m'a fait revivre une partie de mes grossesse, mais m'a également fait réfléchir profondément au sujet de façon générale.