Le trailer était énigmatique, l’histoire très basique, mais la présence de la charmante Morena Baccarin me donnait envie de lui donner sa chance.
Et cette série cumule toutes les faiblesses des séries US.
Tout d’abord le scénario, une purge improbable, écrite au fur et à mesure, tant les évènements s’enchaînent sans aucune cohérence, aucune unité, avec un schéma ultra-simpliste qui se répète en boucle, façon feuilleton des années 50.
Federova met en place un nouveau plan, le FBI découvre une nouvelle personne derrière la conspiration, les flics essayent d’arrêter les complices de Federova et échouent lamentablement, avec un épilogue dans la prison où les deux héroïnes font mine de se rapprocher malgré leur divergence respective.
C’est toujours désolant lorsque le simple téléspectateur que je suis, connais mieux les USA que les scénaristes qui y vivent… Le FBI n’a pas d’opérations sous couverture à l’étranger (c’est la CIA), pas plus de gestion d’otages dans une guerre civile en Afrique (c’est l’armée).
Ils mélangent également le directeur de la NSA et le FBI, sachant que la NSA n’est qu’une agence support (collecte de données), elle n’intervient jamais dans les enquêtes du FBI.
Moi qui aime bien Morena Baccarin, je suis déçu par sa performance, elle semble vouloir vampiriser le show (productrice de la série), tout en cabotinant à mort en permanence.
La découverte de la série reste la charismatique et forte Ryan Michelle Bathe, sorte de doublure de Regina King, qui au moins essaye de s’imposer à l’écran, malgré les dialogues médiocres et les fils cousus du script.
On retrouve également le sympathique Noah Bean en inspecteur rival de l’héroïne, qui joue plutôt bien le supérieur rattrapé par son égo et jaloux de sa subordonnée.
NBC est l’incarnation de la chaîne accro au drama policier vu mille fois, qui ici encore nous refourgue du Derrick sauce FBI : Portés Disparus.
Les épisodes se suivent et se ressemblent, la série pourrait être drôle tant toute cette histoire de braquage et de sombre conspiration est sensée tenir compte du délai pour résoudre l’enquête en cours, les auteurs n’ont aucune idée du temps qu’il faut aux inspecteurs américains pour comprendre le moindre indice, alors faire un rétroplanning là-dessus, c’est juste l’idée la plus stupide jamais entendue!