Dire qu'on a abandonné l'humour méta de Sonic Boom pour... ça.
Déjà, graphiquement c'est franchement moche, disons-le. Les personnages ressemblent à des bébés avec leurs traits aussi lisses que leurs personnalités. Leur personnalité, parlons-en : tous les personnages sont plats et insipides, l'originalité proche du néant. On prend tel perso, on lui ajoute un accessoire et hop, un nouveau personnage !
Parlons maintenant du scénario, où la série suit la voix à ne pas suivre de "Sonic le rebelle". On se balade de clichés en clichés, avec une trame scénaristique tellement prévisible que c'en est risible. Là où Sonic Boom était une série sans prétention qui assumait de ne pas avoir de réel scénario, Sonic Prime en surjoue tellement là-dessus, en multipliant arcs narratifs vus et revus, que ça donne juste mal au crâne. Sans parler des scènes de combat interminables qui font bâiller aux corneilles. Un épisode de Sonic Prime, c'est 5 minutes de dialogue pour 20 minutes de baston...
Alors comment expliquer le succès de cette série ? En trois mots : Marvel Cinematic Universe. Impossible d'être passé à côté du phénomène qui dure depuis un peu plus d'une décennie, et dans lequel Sonic Prime a allègrement pioché pour son scénario, son écriture et sa mise en scène. Les créateurs savaient pertinemment qu'en utilisant les mêmes poncifs que les spectateurs sont habitués à voir depuis 10 ans, ils allaient faire mouche. Et quoi de mieux pour ça que le concept usé jusqu'à la corde du multivers ? Grâce à cette méthode propice aux facilités scénaristiques, Sonic s'est à son tour converti à ce type de divertissement sans aucune originalité ni aucune saveur, à la grande joie du spectateur lambda, biberonné aux productions Marvel, qui s'enfonce un peu plus dans sa zone de confort.
Pour simplifier : cette série ne doit son succès qu'aux spectateurs biberonnés au MCU, pour qui la simple présence d'un scénario typique de la franchise (ici, le multivers) est forcément perçu comme un gage de qualité, au détriment de toute originalité.