C'est un bourdon... On pense que ceux qui ont nommé cette série (en VO comme les traducteurs VF qui n'ont pas rectifié) n'ont pas fait la maternelle, car dès la première image de Seul face à l'abeille, on s'est pris à dire : "C'est pas une abeille. Ça, c'est un bourdon." On ouvre donc la série sur cette première impression de concepteurs peu finauds auquel s'ajoute Trevor, la version 2.0 de Mister Bean sur le déclin (étonnamment bruyant, alors qu'on a grandi avec les mimiques silencieuses de ce personnage si attachant... On est plutôt sur du Johnny English Contre-Attaque). On n'a pas ri, la faute à des gags que l'on voit venir trop en avance : il met le manuel en papier bien en évidence sur les plaques de gaz alors que la table lui tend les bras, il laisse le lave-vaisselle ouvert alors que n'importe qui a le réflexe de le refermer pour ne pas se prendre les jambes dedans (ça nous est tous arrivé, non ?), il pourrait tuer cinquante fois ce bourdon mais préfère nous surprendre par sa stupidité qui n'a plus rien de candide et maladroite (celle de Mister Bean)... On sera quand même conciliant, pensant à tous ceux qui seront divertis par ce très court format de série (9 épisodes entre 10 et 13 minutes), dont le rythme ne faiblit jamais (un exploit, à l'heure actuelle), dans lequel Rowan Atkinson se donne à mille pour cent (on l'adore toujours, Mister Bean, c'est notre doudou...), dont la musique guillerette nous met de bonne humeur sans trop savoir pourquoi. On n'a pas passé un désagréable moment, même si l'on n'a pas gloussé, grâce au format express de la série. La série reste quand même à mille lieues de la qualité du sketch du Parc (Bean vs La Guêpe), indémodable. On finira en disant que dévoiler dès la première minute l'ensemble des bêtises qui vont (auraient dû) nous surprendre par la suite, ce n'est vraiment, mais alors vraiment, pas malin (élu spoiler gratuit et contre-productif de l'année). Même Trevor ne l'aurait pas faite, celle-là.