Je me suis tenté à regarder cet énième spin-off de la saga, simplement parce que la bande-annonce avait un feeling adulte, bien loin des œuvres pour enfants ou adolescents qu’on nous vend depuis … 1978? Enfin, bien trop longtemps.
La série est, plus que toutes les autres œuvres SW que j’ai vu, respectueuse de l’univers, des personnages, de l’ambiance générale, mais surtout, que les défauts ou absence de logique dans les décisions des personnages ont été corrigés.
Par exemple, avant un duel, une ancienne Jedi dit qu’elle est rouillée et qu’elle ne s’est pas entrainée depuis très longtemps. Il est donc logique qu’elle perde son combat contre la première Sith venue.
Ce respect de la logique, le fait que chaque personnage ait ses propres motivations que ne sont pas forcément raccord avec le groupe de héros, donne une cohérence, un côté adulte, que les autres oeuvres n’avaient pas en dehors d’Andor.
Même s’il s’agit d’un spin-off, les explications, dialogues d’exposition sont suffisants, même pour une téléspectateur qui n’est pas nécessairement familier avec cet univers. Qualité que beaucoup de films et séries de saga n’ont pas.
Le casting est l’un des grandes réussites du film, associée à une direction d’acteurs cohérente : par exemple, une apprentie Sith regarde et écoute avec attention son maître lorsqu’il parle. C’est un détail, mais c’est la différence entre une bonne et une mauvaise oeuvre.
Un immense merci à Natasha Liu Bordizzo (Guns Akimbo), jouant l’archétype de la pilote tête-brûlée Sabine Wren. Elle est capable d’être à la fois une femme d’action, mais également, un personnage plus sensible, torturée par son passé.
Rosario Dawson incarne avec beaucoup de justesse Ahsoka, un maître Jedi, réfléchit, pensive, qui se prépare toujours et essaye de deviner les plans de ses ennemis, personnage intelligent, retors, mais aussi avec un passé sombre et un questionnement sur son cheminement.
Le regretté Ray Stevenson impression en maître Sith, ancien Jedi, devenue une sorte de mercenaire. Le personnage apparaît toujours mystérieux, tant ses véritables motivations semblent brumeuses. J’ai aimé ses dialogues avec Morgan Elsbeth, qui essaye de le comprendre, et lui répondant toujours à côté.
La jeune actrice Ivanna Sakhno (L’espion qui m’a larguée) joue avec beaucoup de naturel l’apprentie Sith Shin Hati, véritable Némésis de Sabine.
Les acteurs secondaires ne sont pas en reste : tel l’excellent David Tennant en cyborg Huyang, ou la sympathique Mary Elizabeth Winstead en générale Hera Syndulla.
La production Star Wars a un budget très correct, qui excelle dans les intérieurs, décors, costumes, accessoires, ainsi que des effets spéciaux réussis.
Une série solide, fidèle à l’idée originale, adulte, qui ne cours pas au sensationnel, aux scènes d’actions décérébrées, installant au fur et à mesure, les personnages, intrigues, enjeux de saison et continuant l’univers de la saga avec brio.