Avec son affiche un peu étrange, pas franchement engageante, ce n'est que par la force de la curiosité que j'ai découvert Sweet Home. Autant dire que direct je me suis posé de nombreuses questions. L'épisode 1, en effet, paraît difficile à saisir. Son rythme est plutôt lent, et les personnages principaux qu'ils présente sont tous très différents, mais eux aussi étranges. L'atmosphère générale de cet épisode disons, ne m'a pas permis de me dire que la suite allait être bonne. Mais, déjà pointe plusieurs points très positifs. Déjà, la réalisation est très juste. Pas génialissime, mais juste. Et, on sent bien que ce jeu d'acteur, ces décors et ces idées éparpillées, pas très exploitées, le seront. Aux épisodes suivants. Alors, passé celui-ci, Sweet Home devient Sweet Home. Alors que dès ce premier épisode semblait émerger des sujets de réflexion
: Cet Univers clos, ou les rapports humains en sont réduits à de l'apparence dans ce qui à tout l'air d'être un immeuble pour population pauvre ; cette façon dont les personnages interagissent, avec froideur et distance, comme par hantés par un vécu
, la suite décolle, et propose un entrelacement efficace : L'arrivée des monstres bouleverse la vie de l'immeuble, et les plans des personnages. Très vite, l'atmosphère pesante installée au premier épisode gagne en consistance. Il y a cette question qu'on ne cesse de se poser : Comment vont-ils s'en sortir ? Les monstres sont variés, et fous. Il n'y a pas de peur, mais une incessante autre question, plus souterraine, qui nous prend vraiment : Qui sera le prochain ? Quelle évolution de l'intrigue mènera à quelle évolution d'un personnage et de la vie du groupe ? La force de Sweet Home, ce n'est finalement pas sa musique thème entêtante, ce n'est pas l'atmosphère ou la réalisation ou les monstres. C'est vraiment l'impression qu'elle dégage. On ne peut pas visionner un épisode sans imaginer ce qu'il se passera ensuite. Preuve : La mort d'un personnage principal prend à défaut. La série nous fait très vite douter : Ce virus, qu'on ne connaît pas, elle nous en donne un aperçu. Via quelques informations à son sujet, on en connaît ses symptômes. Et diable, quand ils apparaissent, comment ils apparaissent ? Chez un personnage que le cours des événements nous a rendu sympathique, il est difficile de s'en remettre. La Série surprend donc. Transition parfaite, je vais la comparer à quelques critiques. Parmi elles, la fameuse, ultra célèbre, celle des effets spéciaux. Qu'on se rassure, ils sont franchement corrects. Ensuite, vient celle de la prévisibilité des événements et de la lenteur des épisodes. La prévisibilité, il n'y en a pas. En ce qui concerne la lenteur des épisodes, il est vrai qu'ils ne sont pas rapides, mais à défaut d'y aller à fond et de capoter en chemin, ils ont le mérite d'être absolument saisissants, ou très prenants c'est selon, et de bien ficeler l'ensemble. Enfin, le jeu d'acteur. Critique que je ne comprend pas plus, que celle qui entoure les effets spéciaux. Pour conclure, Sweet Home est une petite bombe qui, par de bonnes idées, permet de passer un très très bon moment et de brillamment réussir.