Le mensonge n'est pas un péché "capital" - car, en soi, il n'est pas de nature à entraîner d'autres maux. C'est plutôt un péché de type "dérivé", naissant d'un péché capital (comme la luxure, l'envie, la colère... allez, un effort de mémoire, il y en a encore quatre - pour illustration cinématographique, voir, par exemple, le "Seven" de David Fincher). Il y a d'ailleurs des mensonges véniels, voire de "pieux" mensonges... De quelle sorte est donc le péché d'Audrey, 19 ans, sur fond de traque au "tueur en série", avec le littoral basque français comme décor naturel, en 2003 ? Pour qu'elle avoue : "J'ai menti" (et circonstancie cette faute - aux lourdes conséquences), il faudra 6 épisodes d'une série belgo-française (déjà diffusée outre-Quiévrain, et qui le sera chez nous sur le service public), multipliant les sauts dans le temps - l'histoire débutant 16 ans plus tard, en 2019.
Le scénario (écrit à deux) en vaut peut-être d'autres, sur le papier, mais... le découpage est si mal fait, le rythme si languissant, les "rebondissements" si laborieux, les interprètes si mauvais (dont Thierry Neuvic, trogne endormie et pilosité fournie, en flic principal), tous avec le physique d'aujourd'hui dans les nombreux flash backs (signe de budget réduit, sans doute), la réalisation ne relevant rien (pourtant par habitué des fictions télé - Frédéric Berthe - dont certaines honorables, en mise en scène partagée il est vrai quand elles sont feuilletonnées), et la "musique" étant du genre horripilant ! La "morale" finale, en dérisoire "point d'orgue" de l'ultime épisode de "révélation", donne le ton général - dans le sens du mal dit et du ridicule.
Encore du bien nul, que tout ça....