La série est portée par le jeu exceptionnel de l’actrice Burcu Biricik. Les autres acteurs qui lui donnent la réplique ne déméritent pas. Loin de là. La réussite de la série vient aussi, bien sûr, du talent de réalisateur et scénariste, Özgür Önürme, qui développe un suspense absolument haletant. Il déroule une structure narrative très éclatée, avec moult flashbacks, mais ses marqueurs sont très identifiables, rendant le suivi de l’intrigue assez aisé. Son parti pris de commencer presque tous les épisodes avec un crime « In Medias Res » était risqué. Car ce procédé, systématiquement répété, pouvait être lassant. Mais les nombreux rebondissements, les dialogues bien ciselés, un superbe jeu d’acteurs, et des moments très émouvants, le spectateur adhère totalement. Le seul problème vient du dernier épisode dont trop de scènes sont étirées, et le pathos, trop ostensible. Une série pour réaffirmer, à ceux qui en doutaient, la bonne santé du cinéma Turc.