La série était intéressante sur le papier, et qui plus est portée par nôtre frenchie Élodie Young.
Si le début est plutôt intéressant et bien écrit, on arrive rapidement à des épisodes qui sont plagiés des drama familiaux purs et durs, et des séries policières alternant le quotidien des policiers et des trafiquants.
J’ai un gros problème avec le fait de voir Thony manipuler à la fois le mafieux Arman, mais également l’agent du FBI Garrett.
Je ne dis pas que son personnage n’est pas courageuse ou volontaire, mais elle semble incapable de convaincre qui que se soit de faire quelque chose qui va à l’encontre de ses propres intérêts.
Et les créateurs du show tease une attirance forte de ces deux personnages masculins pour elle, alors qu’elle n’a ni le charisme ni le magnétisme ou la beauté nécessaire.
Les facilités prises par la scénariste rendent le suivi du show de plus en plus pénible, sachant qu’on se retrouve toujours avec des twist de feuilletons de dimanche après-midi, et que ni les mafieux ni les criminels ne semblent calculer quoi que se soit.
J’ai également pas compris que le marchand d’armes soit présenté comme un arménien nationaliste pure souche au début de la série, et ensuite, présenté comme un azéri voulant reconquérir ses terres sacrées aux méchants arméniens…?!? Comment peux-t’on se louper à ce point là-dessus?
Heureusement le casting est pas trop mal, même s’il incarne les clichés que la plupart des téléspectateurs américains ont dans la tête.
Le mafieux mexicain est incarné par le mannequin viril Adan Canto, tandis qu’Oliver Hudson incarne la caricature de l’agent du FBI sauce cow boy, mal rasé, en manque d’adrénaline et qui ne suit jamais les procédures.
On retrouve le charismatique Navid Negahban, habitué aux personnages étrangers originaires du Moyen-Orient (logique pour un iranien).
On déplorera également le personnage peu subtil de Russo, supérieure de Garrett, cliché du supérieur féminin castratrice et ex-femme du cow boy.
Le casting se rattrape un peu avec Ivan Shaw, incarnant le père de Luca, un homme accro au jeu d’argent, qui a tendance à renverser la table, casser tous les plans de sa femme, et capable d’aller se mesurer au mafieux Arman avec pertes et fracas. Le seul acteur à s’imposer malgré son petit rôle.
Reste le casting de charme en la présence de la pin-up mexicaine Eva De Dominici, cliché de la femme de mafieux ultra-sexy (son rôle se limite à ça), et la présence furtive de Shiva Negar, en blanche colombe et fille innocente du trafiquant d’armes Hayak.
L’écriture est catastrophique, comme quand des personnages qui se connaissent intimement s’apostrophent par leur nom de famille, au lieu de leur prénom (on n’est pas au Japon, Baka-onna!).
La série n’invente rien, pompant allègrement dans des classiques comme The Wire, Les Sopranos ou Breaking Bad.