Avis Two Sentence Horror Stories

Cette saison est pour le moment la moins bonne des trois car ses scénarios, quand ils ne sont pas bâclés, sont très poussifs ! On a tout de même l’impression de s’éloigner pas mal de la série séminale avec le concept des deux phrases, ne servant plus que de prétexte pour exposer des concepts à la mode ! Ainsi, seuls deux épisodes se glisseront néanmoins dans le haut du panier ("Teatime" avec cette gamine aux poupées étranges qui persécute sa baby-sitter et "Homecoming" où un jeune latino qui revient dans sa famille affrontera ses démons du passé aussi bien métaphoriquement que littéralement), ce qui est bien trop peu pour une série qui commet les même erreurs que la saison précédente, dommage !

Cette saison 2, hormis le très bon premier épisode (« Bag man ») au scénario pouvant se résumer à « quand les ados du Breakfast club rencontrent le Slender Man pendant leurs heures de colle » est vraiment très en deçà de la première, la faute à une dénonciation trop appuyée des injustices pouvant peser sur les minorités (les immigrés, les homosexuels, les gens de couleur, on en passe et des meilleurs) au détriment d’un véritable scénario qu’on jugera la plupart du temps par trop paresseux !

Cette première saison inspirée d’un site Internet se présente toujours sur le même principe avec : des épisodes s'ouvrant avec une première phrase de l'histoire d'horreur mise en images qui, une fois arrivée à sa conclusion (souvent radicale), propose dans la dernière partie une seconde phrase venant pendant le générique de fin. Ainsi, vous l’aurez compris, cette série apparaît comme une anthologie horrifique avec du bon et du moins bon, comme souvent pour ce genre cinématographique. On retiendra donc un épisode version condensée du très bon film « Promising young woman » avec une jeune femme vengeresse (« Squirm »), un autre sur une invasion de domicile qui tourne mal (« Hide ») et enfin le dernier (« Trilogy ») qui compte trois histoires distinctes mais bien ficelées. Notons que cette série souvent comparée à « Black mirror » parce qu’elle critique les maux actuels de notre société souvent liés à l’utilisation des nouvelles technologies, brasse aussi d’autres thèmes actuels comme notamment la quête d’identité qu’elle soit sexuelle ou professionnelle. Mais attendons de voir la saison 2 avant de continuer la comparaison car ici, d’aucuns pourraient juger celle-ci un peu timorée en termes de sang et d’épouvante véritable…