La Révolution : secrets de tournage

A l’origine de la série se trouve l’envie d’Aurélien Molas de tordre un évènement historique. "Le déclic est arrivé en 2005 avec les émeutes de banlieue : la méthode était discutable, mais le combat était légitime.", a-t-il expliqué à 20 Minutes. Marqué par cette jeunesse en colère, la question de la révolte devient son obsession. Aurélien Molas s’associe alors à Gaïa Guasti (avec laquelle il avait déjà co-écrit la série Une Île) afin d’élaborer le concept de La Révolution. Si l’intrigue démarre en 1787, le créateur garde dans sa ligne de mire la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et surtout son article premier : "Tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit." "C’est la plus belle phrase de l’histoire de l’humanité. A quel moment des esprits se sont-ils concertés pour aboutir à cela ? C’est ça qui m’a inspiré : je voulais représenter, à travers des rebondissements, du genre, une jeunesse arrivant à l’idée que les hommes naissent libres et égaux en droit.", a-t-il déclaré à 20 Minutes.

Les équipes techniques ont recréé le village fictif où évoluent les personnages dans les studios de Bry-sur-Marne, où ont aussi été tournées les séries historiques Versailles et Le Bazar de la Charité. Par ailleurs, de nombreux châteaux d’Île-de-France ont servi de décors, dont le château du Marais ou encore l’abbaye de Chaalis.

Afin de conserver une certaine authenticité, les co-créateurs Aurélien Molas et Gaïa Guasti ont fait appel à une historienne pour relire leurs scénarios. En outre, l’équipe de tournage s’est rendue dans de nombreux lieux historiques, du Château de Vaux-le-Vicomte à celui de Fontainebleau. "On ne s’est pas éloignés tant que ça de la réalité : il y a eu du sang, des affrontements, les plus faibles opprimés par les puissants. La base reste la même, c’est la révolte du peuple pour son émancipation. Ce qu’on a apporté, c’est le côté fantastique.", a souligné le comédien Amir El Kacem au quotidien 20 Minutes. Avec Kingdom comme référence principale, le défi de La Révolution était de trouver son ton au travers du mélange des genres. "Avec un pitch pareil, la série pouvait ressembler à Abraham Lincoln, chasseur de vampires ou à Vikings. On ne voulait pas un show comique, mais du premier degré, une direction artistique marquée, très élégante.", a expliqué Aurélien Molas au magazine Première.

Alors qu’elle auditionne pour un personnage secondaire, Marilou Aussilloux retient l’attention des créateurs de la série, qui décident de lui confier le premier rôle féminin. Afin d’entrer dans la peau d’Elise de Montargis dont elle partage certains traits de personnalité, la comédienne a effectué quelques recherches : "Je me suis reconnue dans son côté absolu, un peu tête brûlée, et dans sa désobéissance, surtout face à l’injustice. J’ai aussi beaucoup lu. Olympe de Gouges notamment. J’ai vu et revu des films que j’aime et qui m’ont inspirée, comme Royal Affair ou La Favorite de Yórgos Lánthimos. J’ai appris la langue des signes, à monter à cheval et à tirer au fusil.", a-t-elle déclaré au magazine Vogue.