Une bande-annonce drôle et décalée, parfaitement rythmée sur de vieux tubes américains, avec le rôle-titre incarné par la charmante brune Cobie Smulders, quoi de mieux pour dépoussiérer le polar sauce drama?
Et c'est bien tout le contraire que les deux premiers épisodes font : des épisodes interchangeables avec n'importe quelle série policière ou drama d'enquête, un rythme aussi plat que l'électrocardiogramme d'un macchabée, le fun qui a pris la poudre d'escampette, l'absence de toute utilisation pertinente de musique ou vieilles chansons.
On se tape tous les stéréotypes du genre : l'héroïne hantée par son passé, les minorités visibles, les anciens malfrats qui se tâtent à reprendre du service, le flic au bon fond mais dont les actions sont restreintes par la chaîne de commandement et les procédures, les histoires d'amour guimauves, voir des triangles amoureux, ce qui me rappelle le si lointain Dark Angel (2000) dans le genre fantastique.
Et où est le côté série B assumé et parodique, où est l'humour, le décalage ? Elles sont où les vannes où les acteurs nous font comprendre qu'on est pas à Los Angeles ni New York, hein?
On peut créer une série qui détonne avec peu de budget, mais il faut se lâcher, avec de l'audace et pas peur de prendre des risques artistiques, à l'image du plutôt cheap mais rigolo The Good Guys (2010).