Revoici la série d'espionnage sur fond d'humour, de romance et d'amitié.
La série peut capitaliser sur ses deux acteurs principaux : la charmante Lauren Cohan et le mésestimé Scott Foley. Passé le cliché du duo improbable entre deux caractères aux antipodes qui doivent travailler ensemble, la magie entre eux deux n'opère pas.
Au-delà des 2 stars du show, vient le reste : une réalisation pantouflarde, et un scénario vu une bonne vingtaine de fois, copié-collé d'autres séries et film d'espionnage, allant des clichés inhérents à James Bond, en passant sur les clichés d'espionnage sauce Mission Impossible du pauvre.
Les personnages sont mal écrits, les dialogues sont fades au possible, et le scénario est le summum de tous les clichés sur chaque pays d'Europe visité, bourré d'invraisemblances ahurissantes :
Un fasciste italien va faire péter une bombe pour accuser les immigrés de son pays, quitte à sacrifier quelques dizaines de citoyens pour gagner les élections à venir.
1er problème : si les Américains ont une telle info, ils la transmettent ASAP aux services italiens, et ils n'envoient surtout d'agents anglophones et ne connaissant pas la culture italienne. Ils disposent d'agents sur place qui y vivent depuis des années. Inutile de perdre du temps et de confier l'affaire à des amateurs.
2ème problème : comment le fasciste fera porter le chapeau aux immigrés? Parce que si les Américains soupçonnent cet homme, la justice italienne le fera aussi.
3ème problème : la convention fasciste ne peux pas ressembler à la soirée de l'ambassadeur sauce Ferrero Rocher. Inutile de vous dire que des américains ne pourraient pas y être invités. Idem pour le fait que le méchant garde à ses côtés l'ingénieur à l'auteur de la bombe. On nage en plein ridicule.
4ème problème : le fasciste ne dispose que d'une seul homme de main professionnel, qui fait à la fois la sécurité de la soirée, pose la bombe, tue l'ingénieur devant des dizaines de personnes, tout en s'assurant que personne ne vienne désamorcer ladite bombe. Ce n'est pas crédible une seule seconde : toute organisation est basée sur la répartition des tâches et l'efficacité opérationnelle.
Il ne manquait plus que le parrain de la mafia et le pizzaïolo et la boucle était bouclée sur l'Italie!
Mention également au lobby de l'alcool, qui ont semble-t'il arrosé toute l'équipe créative, chaque acteur ne pouvant rester plus de 2 minutes sans un verre à la main.
Une série B d'espionnage caricaturale à l'extrême et jamais drôle.