Le pitch : Ce fût une année calme. Le Protecteur est maîtrisé, Butcher travaille pour le gouvernement, supervisé par Hughie. Mais ces deux hommes ont hâte de transformer cette paix et cette tranquillité en sang et en os. Lorsque les Boys apprennent l'existence d'une arme mystérieuse capable de détruire un super, il s'en suit un chamboulement au sein des Sept, qui va conduire à une guerre et à la poursuite des objectifs initiés par chacun.
Critique saison 3 : Un véritable feu d’artifice ! Pour les fans de la série, rien de surprenant. Cette saison 3 des aventures de Butcher et sa bande reste dans la lignée qu’elle s’est fixée depuis sa première saison. Satire à outrance, langage grossier, violence décomplexée, trash et situations ubuesques sont les ingrédients de la série.
Je vais passer très rapidement sur l’aspect technique et visuel de l’ensemble, qui est vraiment parfait. On sent bien que la série est le programme phare de la plateforme Prime Video (en attendant la série Sda). Aucun plan ne fait cheap, la technique est au point, les effets spéciaux sont efficaces, notamment en ce qui concerne les scènes de violence. Le taux d’hémoglobine important des différentes scènes incite les équipes techniques à y accorder un soin particulier, et celui-ci se remarque. Les réalisateurs se permettent même d’innover en incluant des scènes spéciales, comme une comédie musicale ou de l’animation.
Les épisodes sont rythmés, longs d’une heure chacun, donnant à la série une consistance et une générosité appréciée. La palme de ma préférence revient à l’épisode 6, le meilleur de la série jusque-là selon moi.
La musique sert le propos, mais sans être transcendante, et ce n’est d’ailleurs pas le but recherché.
Ce qui compte dans The Boys, c’est d’abord le message qu’elle cherche à faire passer. Complète satire de l’actuelle société américaine, les sujets de critique sont variés. Allant d’une critique de la droite conservatrice à la gauche wokiste, grimant le consumérisme et les médias, les grandes entreprises et les institutions politiques, The Boys n’épargne personne. Chaque personnage possède un trait de personnalité qu’on peut lui reprocher, permettant à la série de ne pas établir une claire distinction entre d’un côté les « gentils » et les « méchants ». L’industrie réelle du cinéma super-héroïque passe également à la casserole, que ce soit le MCU ou DC Comics.
Jouissive par la qualité de son humour et des son propos, la série brille aussi par une écriture de ses personnages et ses intrigues absolument brillante. La série a maturé depuis ses débuts, en témoigne les nombreux arcs narratifs qui finissent par se rejoindre au fur et à mesure, sans que l’on ne se désintéresse particulièrement de l’un d’entre eux. Alors oui, les tribulations de Frenchie et Kimiko sont bien moins intéressantes que celles de Butcher et Hughie par exemple, mais elles se suivent malgré tout avec un plaisir certain. La palme revient à la lutte d’influence entre Homelander et Starlight, de laquelle naît une tension qui deviendra tout simplement insupportable pour les deux personnages. L’introduction du Soldier Boy est brillante, le personnage caricaturant parfaitement le patriarcat et la masculinité toxique. Difficile ici de vous retranscrire la qualité des intrigues sans en spoiler les grands axes. Sachez tout simplement qu’elles sont brillantes !
En résumé : Si vous avez aimé les deux premières saisons de The boys, vous adorerez la saison 3 ! Les curseurs de la violence, de l’humour, du trash et du gore sont montés d’un cran pour servir le propos satyrique de la série, qui brille par des intrigues rondement ficelées et des personnages très bien développés. À regarder sans modération !