Avec la première histoire, dans un Paris pour touristes américains ("The Violet Hour"), le grotesque (de la dramaturgie) le dispute à la propagande vivre-ensembliste de fond.
Rien d'' "impérial" là-dedans, même fantasmé, ni de russe, sauf le somptueux "Shéhérazade" de Rimski-Korsakov.
On plaint Marthe Keller ("Anouchka") de s'être fourvoyée dans cette chorba indigeste : 0,5/5.
La deuxième histoire, bien qu'articulée sur le plus éculé des thèmes, l'adultère, est nettement plus intéressante. Qui le croise avec l'ennui - existentiel, via une thérapie de couple, ce bidule si étasunien. Laquelle va connaître des développements.... inattendus. Le lien, notons-le, (anecdotique et intellectuel) avec "Les Romanoff" étant plus ténu encore dans ce "The Royal We", vaguement bercé au son d'un autre grand Russe, Tchaikowski : 2,5. D'où 1,5/5, pour la moyenne de ces deux premiers opus.
Vient le temps de l'épisode n°3, s'articulant autour de la tuerie de la maison Ipatieff ("House of Special Purpose"). Devant la caméra de la "frenchie" (aux méthodes de mise en scène.... originales) Jacqueline Gérard (Isabelle Huppert), la sculpturale Olivia Rogers (Christina Hendricks - la vedette de "Mad Men") incarne la tsarine Alexandra, dans une série télé en tournage, où la Mitteleuropa "pittoresque" figure tant bien que mal la Russie du début 20e. Cela se veut probablement une sorte de "Juliette des Esprits" 2018.... Mais le résultat est simplement.... consternant. D'enflure, et de médiocrité. Notre IH ne réussissant même pas, en la circonstance, à décrocher quelque accessit. Où l'on retombe donc à 0,5 étoile.... Et à peine plus d'une, en moyenne.
Arrive l'épisode 4, "Expectation" (une jeune quinqua dynamique, CSP ++, "impliquée" - s'occupe à ses moments perdus des "homeless" new-yorkais, dans une assoce ad hoc, attend dans la nervosité son premier petit-fils, qui tarde à venir au monde, et est envahie à cette occasion par la culpabilité, secrets de famille obligent). Plus court, moins "ambitieux" (sinon moins "auteuriste"). La notation globale remonte ! Dramaturgie plutôt maîtrisée..... 3,5 pour ce "Attente". Qui fait frôler une moyenne de "2", au général.
L'épisode 5 ("Bright and High Circle") est toujours une affaire de CSP ++, et de.... musique. Un dénommé "Patton" (sans rapport, autre que prétendu, avec le général - l'individu est du genre hâbleur) est le prof de piano incontournable d'une banlieue américaine huppée, confident des "housewifes" friquées et oisives, mentor de leur progéniture. Mais un jour celle qui a lancé la mode, et confié ses 3 fils au répétiteur, "Katherine Ford", est contactée par une policière à son sujet..... Sur l'air de la "Calomnie" du "Barbier" (pour rester dans la note...) naît alors, enfle, puis se dégonfle une rumeur.... Le lien "Romanoff" obligé, ici plus artificiel et ténu que jamais, mis à part, cette histoire est plutôt habilement menée, restant opportunément sur des pointillés. Un 3,5, à nouveau - et un vrai "2", au général.
"Panorama" en "6", en forme de romance avortée sur fond de fresque "mémorielle" - on est au Mexique. Hélas, le souffle épique est bien léger (comme l'utilisation du fil rouge "Romanoff" !). Un effet "montagnes russes", décidément, et donc un nouveau creux : 0,5 étoile (et 1,25, au général).
"End of the Line" est la 7e histoire. Qui a (enfin !) la Russie (Vladivostok, à l'époque de Bush Jr) pour cadre. En passant sur le "Poutine bashing" en filigrane, cet épisode est sans doute le meilleur de la série : une affaire d'adoption internationale qui serre le coeur. Permettant d'illustrer de la plus réaliste (et cruelle) des façons la marchandisation des enfants.... 4 étoiles - et plus de 2,5 étoiles au total (encore) provisoire, de moyenne.
Le cycle s'achève avec "The One that holds Everything" - cette 8e histoire.est une affaire de boucles d'oreille (la touche "Romanoff"), de "genre", de rancoeur et de vengeance.... Une des moins intéressantes, assurément (mal construite, mal jouée) : 0,5 étoile. Et donc un modeste 1,5 étoile au total définitif......