"Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux" est bien loin de ce qu'elle aurait pu (dû) être, la principale raison étant la non-exploitation des différences entre province et région parisienne, notamment dans le premier épisode, alors que le suivant survole certains trucs à fort potentiel
(Romain qui s'extasie dans la forêt, la culture shopping, le virage humanitaire caricatural).
Le reste de l'épisode 1 dresse une peinture bien peu convaincante et très exagérée de la vie de couple
(le comptage des popos, la couche dégueu, la poubelle pleine, la varicelle)
, avec des thématiques expéditives
(le choix du prénom occupe 5 secondes)
ou ratées
(l'idée de l'influence des techniques psy de Romain sur le couple de Fred donne lieu à des gags ratés; la banalité des blagues autour de la présence de la mère de Romain, avec glaires et ronflements)
. Même les aspects décoration d'intérieur et séance psy sont bâclés.
Quant à l'épisode 2, il traite à la fois les querelles basiques de voisinage banales
(le gars tout nu, l'ami qui pique les outils)
et les soucis de Fred, hélas mal utilisé d'un point de vue comique, l'humour se résumant à des éléments bien faibles et déjà vus
(photos d'anus, proctologue décomplexé, blague sur le caca)
alors que toute possibilité dramatique est quasi-immédiatement annihilée. Les seuls bons points sont les quiproquos
(l'ami qui n'est plus responsable du club de golf et le refourgage de la tondeuse abîmée).
Enfin, de manière générale, le trop-plein de musiques légères agaçantes n'aide pas à apprécier la série et le casting, sans être catastrophique, demeure assez quelconque, Lorant Deutsch volant la vedette à tous les autres, notamment la pauvre Magali Miniac, peu mise en valeur.
L'épisode 3 n'arrange rien et confirme la médiocrité de l'écriture.
Donc les campagnards sont des gens incultes qui ne connaissent que les marques de barbecue alors que les bobos sont très cultivés mais n'aiment pas la forêt (car le silence est angoissant) et bouffent des trucs raffinés. En bonus, les fêtes d'anniversaire des gens riches sont exceptionnelles (magicien, bouffe à gogo) mais pas celles des autres!!!
Je veux bien que la série ait envie de traiter les stéréotypes mais si elle souhaite vraiment les combattre il faut mettre le paquet dans la caricature, et non pas juste grossir le trait de manière trop sérieuse
(la table avec les rats, affligeant; la pièce de théâtre avec le gars en collant, pathétique)
. L'épisode parvient quand même à faire pire dans le genre cliché consternant, avec le gars qui va en banlieue et croise forcément en premier.... une femme voilée, bonjour la finesse de l'écriture!!! Sur le reste du contenu, je suis atterré par le manque d'exploitation de la profession de Romain
(son voisin a des obsessions de saucisses et barbecues et Romain n'en déduit que des analyses basiques et semblent s'en foutre royalement)
et je n'ai aimé ici
(le comptage des popos, la couche dégueu, la poubelle pleine, la varicelle)
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