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Olivier Barlet
299 abonnés
396 critiques
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Critique de la série
4,0
Publiée le 26 mai 2021
La richesse de cette série est telle qu'il faut des pauses pour digérer les épisodes. C'est d'ailleurs sans doute pourquoi c'est une série et non un film. Elle ne vous quitte pas, source d'interrogations multiples, et donne envie de la revoir pour l'intégrer davantage. (lire l'analyse de la série publiée sur le site Africultures)
A voir absolument pour comprendre l'Amérique et comment Trump a pu être président. A voir absolument pour comprendre la dualité de l'Amérique et comment Obama a pu être président. A voir absolument parce que c'est beau et magnifiquement tourné. Images et lumières sublimes. Bande son actrice a elle seule. A voir absolument parce que peu de films ont su montrer les atrocités de l'esclavage, sans détour, avec des images crues et violentes mais pas gratuites. Elle servent l'histoire, le passé et notre mémoire.
Lu et vu. Très belle mise en image du roman. Très militant. Les méchants sont très méchants. Pas aussi subtil que ce que l'on peut en lire. Un des risques du roman et du film est l'accusation de révisionniste alors que l'histoire de l'esclavage est réellement atroce. un atout de la série par rapport au film tient au fait que l'on ne peut pas croire que l'underground railroad était bien constitué avec rails et trains. L'aspect onirique ne laisse pas de doute à la métaphore. Par ailleurs, les faits dénoncés dans les différents Etats n'ont pas eu lieu dans ces Etats et à cette période. Cela permet d'accentuer l'aspect "sans issue" de cette échappée à cause de l'oppression blanche multifacette. Mais cette tentation du fake n'est pas sans danger. Belle œuvre mais qui ne se suffit pas à elle-même, qui nécessite quelques clés pour sortir de la compassion victimaire d'un enfer blanc
Cette série est un vrai chef d'oeuvre, tant dans la photographie que dans le récit ! D'une puissance poétique encore jamais vue en série, elle montre toute la dualité de l'Amérique mais aussi de l'humanité en général. Les acteurs sont bluffants, chacun est un portrait, une histoire. Il est impératif de suivre cette odyssée, cette aventure quasi mythologique dans l'Amérique esclavagiste. Honorons ces mémoires, ces histoires humaines arrachées, déchirées... suivons Cora. Bonus : la bande son est une merveille.
Fiction simili fantastique sur l'esclavage, entre conte et cauchemar. Malgré les qualités visuelles, je n'accroche pas sur sa lenteur, ses plans fixes et ce constant sentiment de rêve éveillé. Tout le monde n'adhèrera pas à ce concept de plus en plus usité aux USA ( voir Lovecraft country) où l'esthétisme l'emporte sur le crédible.
Le scénario tient la route, les acteurs sont plutôt bons, les décors sont bien faits mais, après un début correct, il n'y a plus aucun rythme dans la narration de cette série. C'est d'une lenteur exaspérante. La S1 aurait pu facilement tenir en 6 épisodes de 50 min plutôt que ces 10 épisodes interminables de 1h chacun. Si S2 il y a, ce sera sans moi. Ce fut déjà assez pénible comme ça de terminer la première.
Le roman dont est tiré cette série est passionnant, fort et constant. Si les trois premiers épisodes sont du même acabit que le roman, les épisodes qui suivent s'enlisent dans une interminable et nauséeuse pleurnicherie qui laisse perplexe. Le parti-pris de Barry Jenkins de résumer vite fait le roman et de s'éterniser ensuite sur des séquences sans intérêt est d'autant plus surprenant qu'il avait matière à réaliser une série d'anthologie . Mon opinion est que l'occasion est ratée et c'est bien dommage.
A voir absolument! Un chef d'œuvre cinématographique, sans concession. Spoil:spoiler: l'avant dernier épisode avec la scène dans l'église est particulièrement pertinente et rend compte de la dialectique née de l'expérience du racisme dans le contexte ségrégationniste.
Série ambitieuse par la forme avec une image et des décors soignés. Malheureusement, l'élément imaginaire n’occupe que très peu de place dans cette description cauchemardesque mais réaliste de la condition des afro-américains dans leur propre pays avant la guerre de sécession, littéralement piégés et soumis au bon vouloir d'une société blanche composée essentiellement de psychopathes patentés. On comprend rapidement que la vie de cette pauvre héroïne n'est qu'une succession d'emmerdes en escadrille, dont on finit par se désintéresser, faute de réels rebonds narratifs.
Pour la première fois à la tête d'une série, Barry Jenkins adapte le roman de Colson Whitehead. Le réalisateur de "Moonlight" retrace l’histoire de l’esclavage à travers la vie de Cora, une jeune femme née esclave dans une plantation de coton en Géorgie. Alors qu'elle parvient à s'échapper, ce n'est pas pour autant le début d'une vie de liberté, car son "propriétaire" est bien décidé à la traquer jusqu'à récupérer son "bien". Avec "The Underground Railroad", Barry Jenkins nous fait vivre au plus près cette terrible époque et ne nous épargne aucune scène choc. La série n'est pas toujours facile à voir, elle peut être poignante, intense et révoltante, mais elle est également très inégale. Les épisodes du début et de la fin sont bien, mais entre ça, c'est assez poussif pour ne pas dire inintéressant. Ca prend par moment une tournure plus spirituelle, métaphorique et j'ai eu du mal à accrocher. Barry Jenkins reste finalement dans son style, et c'est très bien réalisé, mais l'histoire contient trop de longueurs. Vu que l'histoire sur ce réseau clandestin n'est pas développée, cette traque aurait pu être résumée en trois ou quatre épisodes et ça aurait donné quelque chose de plus digeste. Bref, ça se laisse regarder, mais sans plus même si les acteurs sont bons et que c'est bien réalisé. Moyenne des épisodes : 5/10
Beaucoup de qualités, mais l’esthétique est très présent peut-être trop en tout cas aux dépens de l’émotion. Trop complaisant dans la beauté des plans et lumières.