Et revoici le schéma éculé du policier qui s'accompagne d'un expert aussi génial, qu'improbable, aussi non-conventionnel qu'excentrique.
Ici, le FBI fait appel à un magicien pour comprendre la manipulation (deception en anglais) qu'utilisent les criminels des séries TV pour échapper à la loi.
Comme pour n'importe quelle série depuis les années 60, chaque épisode voit le bien triompher du mal, et les gentils se rapprocher de la grande méchante (la suédoise glaçante de Mr. Robot), qui a démasqué le tour du magicien et envoyé son frère jumeau en prison.
Difficile de savoir si les scénaristes ont maladroitement ou involontairement pompé Le Prestige (2006) de Christopher Nolan.
La série, chaîne ABC oblige, se contente d'enfoncer des portes ouvertes sur l'injustice, le mérite personnel, l'amitié, en enchaînant les enquêtes plus théâtrales les unes que les autres qui permettent au magicien de briller en soirée.
On retrouve les pires stéréotypes doublé du quota de minorités visibles : le blondinet arrogant et naïf, la belle métisse lisse comme ses cheveux sortie d'une pub pour un shampoing, plus le chef de service sèche et sans cœur, et 3 side-kicks improbables : une femme manager qui restaure le moral de l'équipe, un chinois geek, et un vieux british à l'accent truculent sorti d'un bar de Liverpool, plus un inspecteur hispanique fanboy du magicien.
La série échoue à renouveler le genre ou simplement proposer un minimum de divertissement. Le show est prévisible, chaque scène sent l'absence d'imagination, et même les tours de magie sont pauvres.