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gerald_w-a
11 abonnés
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Critique de la série
4,5
Publiée le 9 février 2018
En voyant une moyenne de 3,2 attribuée à cette mini-série, on peut se demander si les cinéphiles français ont à ce point perdu le pouvoir et le goût de rêver. Déroutante, tour à tour angoissante, effrayante, onirique, comment ne pas se laisser embarquer par cet objet unique ? Telle est la question
Une série qui vaut particulièrement pour ses décors et son ambiance même si celle-ci s'étiole au fur et à mesure des épisodes. Le scénario reste relativement intriguant, mais perd en subtilité dans le dernier épisode où la révélation est couru d'avance si l'on est un minimum attentif. Une série correcte qui malgré 3 épisodes comportent quelques longueurs mais reste malgré tout acceptable.
Totalement génial! J'ai hésité à la regarder hier soir, préférant voir "Noé' qui entre nous est une daube de chez daube! Partant sur des aprioris,car les films français sont rarement des réussites, j'ai été scotché sur le scénario de cette "mini" série digne d'un grand film. Il est même complètement dingue de dire que ce film est excellent lorsque l'on voit le peu de moyens (pas d'effets spéciaux, acteurs inconnus à part Géraldine Chaplin)) utilisés pour nous tenir en haleine. J'ai retrouvé un peu de la série "américan horror story" dans l'ambiance, mais en plus light tout de même. Bravo au réalisateur et aux acteurs!
Une mini-série de seulement 3 épisodes. Je salue l'initiative de vouloir faire une série d'épouvante à la française. C'est bien réalisé, j'ai trouvé que les décors étaient très réussis, et que la musique était très bonne : bref une ambiance bien maîtrisée. Le problème vient des acteurs : tant qu'ils ne disent rien, ça va, mais dès qu'ils commencent à parler, ça sonne faux. A 2 ou 3 reprises, je n'ai pu m'empêcher de rire, alors que la série est censée susciter la peur ; c'est qu'il y a un problème! En fait, une petite fille fait son apparition dans le dernier épisode, et j'ai trouvé que c'était elle la meilleure actrice de la série. Je n'ai pas encore parlé du scénario : c'est assez classique, avec quelques longueurs ici et là, et peut-être même quelques incohérences, voire contradictions temporelles, mais ça se suit. Quant à la fin, je l'ai trouvée à la fois bonne et mauvaise : bonne car ils ont essayé de construire le scénario comme une sorte de ruban de Möbius, ce qui fait toujours son petit effet ; et mauvaise parce que les fins un peu gnangnan comme ça, surtout sur des séries d'épouvante, je trouve ça vraiment malvenu.
Absolument bluffant visuellement. Une immersion totale dans un monde clos, labyrinthique et étouffant qui rappelle certains jeux FPS jusque dans le grain et la couleur de l'image. Les plans regorgent de symboles dont le repérage exhaustif nécessite plusieurs visionnages. Le scénario dense et intelligent convoque avec brio l'horreur, la psyché et les sentiments. Aucun jump scare, aucun fonds sonore redondant ou assourdissant. Le jeu des acteurs est époustouflant, la musique idéalement illustrative. Chef d'oeuvre à ne pas manquer!
Le problème avec le thème de la maison hantée, c'est qu'il faut se renouveler. Dès le premier épisode, nous avons droit au catalogue classique des portes qui grincent, bruits inquiétants, ombres, dessins étranges. Et pas la moindre trace d'humour. Le second épisode est du même tonneau et ne recule devant aucun poncif : poupées inquiétantes, fillette en blanc, sonneries de montre. Le troisième relève un peu le niveau avec un artifice scénaristique qui, sans être original, tient la route. Mais c'est trop tard : les trois quarts de cette mini série ne sont que du remplissage indigent. Sans compter l'image qui est sombre, sale et laide. Le problème du réalisateur et du scénariste semble bien d'avoir été de délayer en trois épisodes une histoire qui aurait convenu pour un seul film de une heure à une heure vingt.
Entre une sorte d'"Eternel Retour", et le mythe revisité (et inversé) d'Orphée et Eurydice - un périple sentimental hors du temps, et donc marqué au sceau de l'impossible. Celui qui fait les passions légendaires. On pourra s'amuser à noter au passage tout un champ symbolique (du labyrinthe avec son Minotaure improbable, aux âmes damnées des cercles de l'Enfer... jusqu'à l'eau lustrale de la Renaissance). On se laissera surtout emporter par l'étrangeté et la poétique de ce difficilement classable (cinématographiquement parlant) "Au-delà des murs", courte série de valeur (en 3 volets) franco-belge.
Très surpris par cette série française car plutôt habitué aux bonnes séries américaines et souvent déçu du style français. Et là, je me suis laissé embarquer dans cette intrigue étrange. 3 épisodes où on ne s'ennuie pas, dans des décors très bien trouvés et des personnages simples et bien joués. La réalisation est bonne, c'est certes moins rythmé que ce que j'ai l'habitude de regarder mais c'est vraiment bien filmé. Alors laissez-vous tenter si vous cherchez une série courte et de qualité. Pour moi, un peu dans le style de The leftovers
Depuis "Les Revenants", la fiction française a vu une brèche s'ouvrir : celle du fantastique, de celui que l'on peut exploiter pour donner corps à un univers et à des personnages. Car oui en France on peut réaliser une fiction fantastique sans rougir, la preuve avec "Au-delà des murs" qui voit Hervé Hadmar et Marc Herpoux, les créateurs de "Pigalle la nuit" s'engouffrer dans cette brèche le temps d'une mini-série de trois épisodes. Sorte de variation glauque et malsaine "d'Alice au pays des merveilles", "Au-delà des murs" voit Lise, une ortophoniste marquée par un événement traumatique (forcément) hériter d'une mystérieuse maison dont le propriétaire mort depuis trente ans vient d'être retrouvé. Elle s'installe alors dans cette énigmatique demeure et découvre entre les murs de celle-ci un dédale de couloirs et de pièces étranges où elle s'y perd avant de rencontrer un homme en uniforme de poilu de la première guerre mondiale... Véritable réussite artistique sur le plan visuel, "Au-delà des murs" impressionne par ses décors imposants et variés donnant vie à l'étrange dédale qu'est la maison. Le soin apporté à l'ambiance (inquiétante et envoûtante) et à l'éclairage confère tout de suite une touche à cet essai fantastique qui nous immerge rapidement dans un univers qui ne tourne pas rond. L'ensemble est un peu plus léger sur le scénario, dont le sens du détail menant jusqu'à la très belle fin impressionne, mais qui peine à explorer toutes les possibilités de son univers le temps de trois épisodes qui vont donc à l'essentiel et dont le rythme n'est pas toujours assuré. Si parfois l'équilibre peine à se maintenir et à convaincre, il faut saluer l'audace d'une série qui ose offrir un beau portrait de femme (Veerle Baetens, découverte dans "Alabama Monroe", revue dans "Les Ardennes" récemment et parfaite dans ce rôle tourmenté) tout en se mâtinant de fantastique, de romance, d'angoisse et même un peu de science-fiction quand on y pense. Et le tout, malgré ses quelques défauts, reste convaincant en diable, sublimé par sa direction artistique épatante.
Quelle belle surprise cette mini-série. Des images magnifiques, une ambiance hypnotique, de bons acteurs et une fin très réussie. A voir de toute urgence par le plus grand nombre de spectateurs afin d'encourager cette intrusion dans le fantastique par des séries françaises de qualité.
L'ambiance est incroyable, avec les décors et l'atmosphère qu'il faut. Mais le suspens est trop tiré et l'ennui se fait vite ressentir. Il y a de grands moments de vide. Un bon film d'une heure et demie aurait été mieux que trois épisodes de trois-quarts d'heure. Il ne se passe rien la plupart du temps. En outre, on se retrouve trop souvent avec des ellipses, on passe d'une scène à une suivante avec un gros trou dans la continuité, on ne sait pas trop s'il s'est passé quelques dizaines de minutes ou plusieurs heures voire jours.
Quand je vois que la moyenne donnée par les téléspectateurs est de 3,2 je me demande si les cinéphiles d'aujourd'hui ont donc perdu toute faculté de rêver. Il est pourtant si doux d'abandonner son esprit et ses pensées à cette mini-série qui mélange fantastique, horreur et onirisme. C'est très particulier, mais c'est cette unicité et cette rareté qui en font son charme. À voir.