Ca commence très fort dans le genre si prisé en France, qu'est-ce qu'une série pour retraités endormis dans leurs fauteuils super relaxation en a à faire de la véracité juridique : la Cour de La Haye (ce doit être la Cour internationale de justice, sinon quoi ???) a cassé une loi pénale ou de procédure pénale (on sait pas bien) française!!! Olivia a payé la caution de sa copine pour la faire sortir de prison, sauf que le cautionnement pénal est une mesure qui peut être prononcée dans le cadre d'un contrôle judiciaire et ne permet jamais la libération de détention, qu'elle soit provisoire ou définitive. Mais on s'en fout. Ca me rappelle "Crossing the Lines", cette série dans laquelle Marc Lavoine jouait à peu près aussi bien qu'il chante, et qui inventait un groupe multinational de policiers chargé d'enquêter pour le compte de la Cour pénale internationale sur les crimes transfrontaliers... Il y avait même un flic US dans le groupe, sauf que les USA n'ont jamais adhéré au Statut de la CPI, qui est seulement chargée de poursuivre les personnes suspectées de crimes contre l'humanité et pas les crimes transfrontaliers... Le problème, c'est que ces séries diffusent tellement d'erreurs auprès grand public. Combien de commissaires d'opérette n'ont-ils pas mis en examen leurs suspects en les plaçant même en détention provisoire (dite souvent "préventive"), et combien de procureurs ou, ces dernières années de juges d'instruction de séries n'ont-ils pas prononcé la détention provisoire ? Combien de fois n'a-t-on pas vu les flics s'inquiéter de la fin d'une garde à vue décidée par un avocat ? Pourquoi la très grande majorité des fictions françaises propagent-elles tant d'inepties (j'avais un mot commençant pas C, mais je préfère éviter la grossièreté) juridiques ? Un peu de rigueur, es scénaristes demandant conseil auprès de juristes qualifiés, et l'on pourrait faire de l'éducation populaire, ce qui est une très noble mission. Voyez New York Police Judiciaire, un modèle du genre et pas la plus ennuyeuse des séries policières !!! Mais tant que les scénaristes français continueront de préférer enfiler les perles ("moi, je me bats pour la vérité", "moi aussi, je suis une mère", "je sais que je suis en train de franchir la ligne rouge du harcèlement, mais accepteriez-vous, Mademoiselle, si je vous le demande très gentiment, de prendre un verre avec moi" etc.) on se vautrera dans "la série française", mieux appelée "Serial Killer of the (most Basic) Law". It' a pity.