Série légère, courte et adaptée aux matinées farniente de l’été, « Master of none » recèle de jolies qualités. Diffusée sur Netflix, elle ne prendra que cinq petites heures de votre temps et vaut le temps de vous poser pour la découvrir. En effet, avec sa réalisation impeccable et son casting attachant, vous n’aurez qu’une envie : lancer l’épisode suivant ou attendre la saison 2 annoncée pour 2017.
Dans « Master of none », chaque épisode à son sujet, ses personnages vedettes. Il y a bien évidemment Dev, comédien indien en recherche de rôles valorisant et personnage principal de la série mais aussi ses potes, stéréotypés mais drôles et charmants. Parmi eux, Arnold (Eric Wareheim) seul blanc de la bande, crédule et excessivement gentil, sorte de grand nounours en recherche d’affection. On retrouve aussi Kevin (Brian Cheng), asio- américain qui a réussi dans la vie et qui entretient son succès auprès des filles ainsi que Denise (Lena Waithe), black homosexuelle au franc parler. Rachel (Noël Wells) viendra rejoindre la joyeuse troupe en touchant le cœur de Dev. Plus attachants les uns que les autres, chaque comédien apporte une touche personnelle à l’édifice de la série et les personnages qu’ils incarnent entrent dans notre vie pour devenir des amis fictifs le temps d’un instant.
L’idée originale d’Aziz Ansari a rencontré le talent d’Alan Yang et nous offre un résultat surprenant : les discours (à la fois humoristiques et réalistes) sont toujours intelligents et justement dosés ; le point de vue de la seconde génération d’immigrés aux USA bien exploité et ce, sans controverse véritable puisqu’ils sortent de la bouche de principaux concernés ; la réalisation digne d’un long métrage, bref, il n’y a rien à jeter ! L’implication d’Ansari est totale (ajoutons qu’il n’a pas hésité à embaucher ses propres parents pour jouer ceux de son personnage et donner ainsi un réalisme plus important encore à la relation que Dev entretient avec ses proches).
Mais que raconte la série en substance ? Le quotidien de Dev, acteur de publicités, avec ses réussites, ses déboires, ses gaffes, ses amourettes, son intérêt pour la société, les pâtes et les films (de nombreuses références cinématographiques ponctuent d’ailleurs la série).
Nous l’avons écrit plus haut, chaque épisode tourne autour d’une thématique propre et, cerise sur le gâteau, offre un extrait musical adapté de telle sorte qu’aucun générique authentifiable ne scelle le début de l’épisode.
La première saison se referme sur un nouveau départ mais laisse néanmoins une porte entrouverte… On sait par ailleurs que Netflix a commandé la suite pour l’année 2017… de quoi se réjouir à l’idée de retrouver Dev et ses copains dans un futur proche !