Les créateurs de la série avaient de toute évidence une mission : prêcher quoiqu’il en coûte, le message diversitaire et pro-multiculturaliste. Et les moyens, ces créateurs les avaient. Il le fallait pour embaucher autant d’acteurs de grande renommée. Car, outre le charisme de Cate Blanchett, et surtout d’Yvonne Strahovski, le talent des acteurs d’origines ethniques différentes est impressionnant. Il le fallait pour que les accents étrangers sonnent justes dans les dialogues. Concernant le scénario, les moyens importants étaient également au rendez-vous. Il le fallait aussi pour payer une équipe capable d’extirper d’une malheureuse, mais authentique infortune individuelle, une intrigue englobant plusieurs destinées tragiques. Reste que tout captivant qu’il soit, truffé de plusieurs rebondissements, et dégoulinant d’émotion, ce scénario est fort peu réaliste. Il diffère radicalement de l’actualité quotidienne, qui s’entête à nous montrer autre chose que la vision angélique de certains militants associatifs, qui par aveuglement idéologique, ferment les yeux sciemment sur le caractère plus que suspect, voire prédateur, de certains demandeurs d’asile. Une actualité qui s’entête également à nous révéler une violence féroce entre les résidents, un machisme sordide, et un quotidien bien différent que le politiquement correct du centre montré dans la série.