Ce polar sombre emmené par l’excellent Giancarlo Esposito donnait envie, façon hardboiled, à la Nouvelle-Orléans.
La série a un budget très correct, avec une volonté des auteurs de faire tenir le suspense, de jouer sur le passé des protagonistes, sur les relations de pouvoirs et manipulations dont est souvent la victime notre chauffeur préféré Gracian Parish.
On sent que le personnage est en permanence poussé à bout, mis devant le fait accompli, et l’on sait qu’il finira par faire payer à ses persécuteurs le prix de la souffrance.
Reste que la série est toujours très calibrée, montrant les mêmes types de mafia, ici zimbabwéenne, avec des magouilles en tous genre, des exécutions, des chantages, des politiques corrompus, etc.
La série se focalise trop sur le héros, et la famille mafieuse africaine, sans donner suffisamment de temps d’écran à sa femme Rose (Paula Malcomson) ni à sa fille Makayla (Arica Himmel) qui étaient pourtant des personnages retors et intéressants.
Je trouve dommage que l’acteur Skeet Ulrich, qui joue ici le meilleur ami de Parish, soit sous-utilisé, se contentant d’apparaître quand le héros a besoin d’un coup de main.
J’ai bien aimé le rôle d’Anton, caïd manipulateur qui contrôle la ville par ses bas-fonds, joué par l’excellent Bradley Whitford (The Good Guys).
Une série très moyenne, consensuelle, qui reprends les grandes lignes des drames familiaux et des polars sombres sans réussir à se différencier, ni surpasser ses modèles.