Cette série SF est fort intéressante. Et ce, à plusieurs égards. D’un point de vue visuel, on aurait pu s’attendre à un résultat moyen, du fait qu’il s’agit d’une production pour la télévision. Que nenni ! Les vaisseaux, les combi, les armements, sont à la hauteur de n’importe lequel des bons films de SF sortis récemment au cinéma. De plus, les créateurs de la série se sont même payés le luxe de montrer quelques innovations techniques inédites. Deux ou trois scènes de traitements médicaux de choc, deux ou trois scènes de scènes de bagarres intersidérales ou en apesanteur dans des vaisseaux. De plus, même sans être des fous furieux de SF, les amateurs de bons films ne seront pas déçus. L’intrigue menée en parallèle sur trois unités de lieu, est très élaborée. Ponctuée de rebondissements captivants, elle tient parfaitement la route. Un autre élément pris en compte par les créateurs de la série, et propre aux bons films de SF, est l’aspect linguistique. Les créateurs ont veillé à ce qu’il y ait un langage propre à chaque unité d’action. Dans les vaisseaux itinérants, les références culturelles, propres aux martiens, ou aux terriens. Dans les stations situées au cœur des astéroïdes périphériques, des expressions, et allusions spécifiques sont utilisées astucieusement. Le langage propre aux terriens, régis par l’ONU l’est également. Si ce langage est surtout politique et diplomatique, il reflète le caractère impérialiste colonialiste de la Terre. Et lorsque vers l’épisode 7, se produit une interpénétration des unités d’action, les langages suivent ce mouvement. Là où le bât blesse, c’est que l’action commence sérieusement à patiner à partir de l’épisode 8. Autre reproche, l’acteur principal, vraiment mal choisi. Dépourvu de présence, ses expressions de visage, sa gestuelle, son accoutrement, lui donnent le charisme d’une huitre et rendent ses répliques peu crédibles. Il fait carrément tâche face à l’excellence des autres acteurs dont certains sont censés être moins importants que le sien.