The Bastard Executioner est une toute nouvelle série proposée par la chaîne FX et ce que l’on peut dire à son propos est qu’elle particulièrement originale. La seule autre série avec laquelle il serait possible de la comparer est probablement Viking. En effet, tout comme cette dernière The Bastard Executioner se tient en Europe dans des temps très reculés. Enfin tout comme les aventures du mythique guerrier nordique, The Bastard Executioner flirte entre l’histoire et le fantastique. Toutefois, la comparaison s’arrête là, car cette fois-ci il n’est pas question d’évoquer un guerrier légendaire mais plutôt l’histoire d’un homme vivant dans une période particulièrement violente dans une partie de la Grande Bretagne (le Pays de Galle) victime de rebellions. Cette série est également d’une violence parfois difficilement supportable, comme son nom l’indique « The Bastard Executioner » raconte l’histoire d’un bourreau qui lorsqu’il ne décapite pas des gens, est contraint de les torturer de manière atroce, comme cela était la coutume au Moyen Age. Toutefois, une fois les scènes violentes mises de côté, l’intrigue prenante arrive très vite à vous faire oublier le reste.
Dans le Pays de Galle, un soldat se bat au service d’un seigneur féodal impitoyable, sur un champ de bataille il a une révélation et quitte l’armée pour vivre une vie simple de paysan. Quelques années plus tard, alors qu’il est bien installé et a une femme enceinte, la cruauté de ce seigneur va le rattraper et lui faire perdre tout ce qu’il a de précieux. Il reprend alors les armes pour se venger. Une vieille femme mystérieuse devient alors son guide spirituel et lui fait endosser l’identité d’un bourreau et ainsi le fait disparaître. C’est donc sous une nouvelle identité que le héros va continuer sa recherche de vengeance. Cette histoire n’est pas sans rappeler le personnage de Mel Gibson dans Braveheart qui devient un guerrier impitoyable après la mort de sa femme.
Côté casting The Bastard Executioner nous offre du beau monde. On trouve notamment Stephen Moyer (le ténébreux vampire Bill dans la série HBO True Blood) qui pour l’occasion endosse les habits de conseiller du baron, son personnage est à la fois froid, calculateur et manipulateur, omnibulé par sa soif de pouvoir. A ses côtés Timothy V. Murphy (True Detective, Sons of Anarchy, etc) interprète un homme d’église au passé trouble. Brian F. O’Byrne dont le visage vous dira forcément quelque chose joue le rôle de l’impitoyable baron Ventris. Enfin, cette série est aussi l’occasion de voir les premiers pas du chanteur Ed Sheeran devant la caméra.
A la réalisation Kurt Sutter confirme encore, après avoir réalisé plusieurs épisodes de Sons of Anarchy, ici le réalisateur tient bien son sujet, on sent qu’il sait où il nous emmène. Les épisodes sont parfaitement liés, la continuité de l’histoire ainsi que son unité sont toujours préservés. J’ai tout particulièrement apprécié, le passage de l’image en action et en couleur au noir et blanc immobile qui donne une sensation de vieille photographie. Ces quelques passages permettent de faire une pause et de marquer les moments véritablement importants. Esthétiquement cela apporte également un véritable plus.