Sujet prometteur, casting séduisant, un Shyamalan à la production semblant vouloir renouer avec son illustre passé... « Wayward Pines » faisait envie, mais ne tient hélas pas toutes ses promesses. Tout n'est pas à jeter pour autant : l'atmosphère est un minimum soignée, voir Matt Dillon revenir en haut de l'affiche de façon plutôt convaincante est appréciable et on a évidemment un minimum envie de percer l'étrange mystère de la ville, évoquant aussi bien « Twin Peaks » que « Le Prisonnier » : il y a évidemment pires références. Non, le problème c'est que rien ne semble en définitive vraiment abouti. Par exemple, alors que la présence de Juliette Lewis était l'un des points forts du début de saison, le choix de
l'éliminer aussi vite a beau être audacieux, il impacte clairement l'intérêt de la saison
, finalement un peu avare en personnages charismatiques et d'un intérêt majeur, si ce n'est peut-être ceux interprétés par Hope Davis et le toujours excellent Toby Jones. De plus, voir certains évoluer de façon spectaculaire quasiment d'un épisode à un autre impacte la crédibilité du récit, alors que certains
(notamment celui de Melissa Leo)
aurait vraiment pu avoir un rôle plus complexe et ambigu à jouer... Enfin, si la « révélation » concernant le mystère de la ville est honnête, elle souffre néanmoins d'incohérence au vu d'autres événements et intervient de façon assez abrupte au milieu de la saison, si bien que la suite est inévitablement moins intéressante, à l'image d'un épisode final bien foutu mais ouvertement spectaculaire et en définitive assez banal... Rien de catastrophique, donc, mais au vu des promesses initiales, difficile de ne pas être déçu par la tournure « grand public » que prend assez vite la série, surtout lorsque l'on sait que la suite passe pour être encore plus décevante... Passable.