Passée la saison 1 de la série, on savait les scénaristes capables de tout et on se tenait prêts à se prendre en pleine tronche un ramassis d'idées géniales politiquement incorrectes, vulgaires, hilarantes et peu ragoutantes. On était loin du compte ! Débordant d'inventivité (on se demande ce qu'ils fument !), les scénaristes de "Rick et Morty" ne semblent avoir aucune limite. Cette deuxième saison se permet donc d'aller de trouvailles en trouvailles, multipliant les idées de voyages galactiques, de dilemmes et de problèmes pour le pauvre Morty avec son grand-père génial et odieux. De façon générale, la saison est d'une qualité d'écriture assez folle, sachant surfer sur l'humour trash tout en apportant une véritable épaisseur psychologique à ses personnages, en témoigne l'épisode 3 de la saison
où l'on découvre un Rick suicidaire et déprimé.
Allant au-delà de ses idées et sa vulgarité, la série repose autant sur ses personnages que sur ses situations, toujours plus folles, plus dingues et plus absurdes. Bien que particulièrement gratuite dans sa violence (l'épisode 9 en référence à "American Nightmare" est gratiné dans le genre) et dans sa vulgarité jouissives, "Rick et Morty" sait se montrer intelligente et offre quelques pistes de réflexions très intéressantes sur ses personnages et sur ce qui les fait tenir en dépit de leur vie déprimante. Rien que le final de la saison, particulièrement bien trouvé, fait d'ailleurs ressurgir une véritable épaisseur chez le personnage de Rick, une épaisseur d'autant bienvenue qu'elle fait naître de l'émotion au sein de ce joyeux bordel qu'est l'univers de la série. Chapeau !