Ralalah ! Mais cette saison 1 mesdames et messieurs ! Quelle claque ! Je me souviens qu’à chaque nouvel épisode j’étais un peu anxieux : je me demandais si Justin Rolland et Dan Harmon allaient une fois de plus réussir à me surprendre à la fois dans la densité, l’originalité et la cruauté de l’humour. Et c’est vrai que lors de la saison 1 – à part pour un épisode un peu en dessous – j’ai trouvé que ce pari presque impossible était à chaque fois relevé… Pour cette saison 2 – forcément – j’ai eu les mêmes craintes. Et pour être honnête, je trouve quand même qu’il y a quand même un léger essoufflement qui se fait sentir. Ce n’est pas global. Ça dépend vraiment des épisodes. Mais il n’est quand même pas rare dans cette saison de retrouver des éléments déjà vus. Et c’est bête, mais à partir du moment où les concepts sont déjà plus ou moins connus et qu’ils ont déjà été plus ou moins abordés (notamment tout ce qui touche les dimensions parallèles), eh bah ça perd forcément de son côté coup-de-poing. Alors après attention : globalement ça reste de très bonne qualité, et il y a vraiment deux ou trois épisodes qui sont vraiment d’un niveau extraordinaire. Je pense notamment à l’épisode 6 qui est un pur condensé de tout ce qui fait la force de la série, jusqu’à la scène post-générique d’une cruauté juste remarquable. Donc oui, au final ça m’a encore vraiment botté et c’est vraiment un travail plus qu’honorable. Malheureusement, je ne peux m’empêcher de craindre la saison à suivre. Moi, en tout cas, je sens un vrai risque que l’humour fasse du surplace à l’avenir. J’espère juste que cette série saura suffisamment se renouveler ou s’arrêter à temps pour que cette série reste à jamais ce qu’elle est pour le moment : un truc très sec, percutant et vraiment rafraichissant…
Passée la saison 1 de la série, on savait les scénaristes capables de tout et on se tenait prêts à se prendre en pleine tronche un ramassis d'idées géniales politiquement incorrectes, vulgaires, hilarantes et peu ragoutantes. On était loin du compte ! Débordant d'inventivité (on se demande ce qu'ils fument !), les scénaristes de "Rick et Morty" ne semblent avoir aucune limite. Cette deuxième saison se permet donc d'aller de trouvailles en trouvailles, multipliant les idées de voyages galactiques, de dilemmes et de problèmes pour le pauvre Morty avec son grand-père génial et odieux. De façon générale, la saison est d'une qualité d'écriture assez folle, sachant surfer sur l'humour trash tout en apportant une véritable épaisseur psychologique à ses personnages, en témoigne l'épisode 3 de la saison spoiler: où l'on découvre un Rick suicidaire et déprimé. Allant au-delà de ses idées et sa vulgarité, la série repose autant sur ses personnages que sur ses situations, toujours plus folles, plus dingues et plus absurdes. Bien que particulièrement gratuite dans sa violence (l'épisode 9 en référence à "American Nightmare" est gratiné dans le genre) et dans sa vulgarité jouissives, "Rick et Morty" sait se montrer intelligente et offre quelques pistes de réflexions très intéressantes sur ses personnages et sur ce qui les fait tenir en dépit de leur vie déprimante. Rien que le final de la saison, particulièrement bien trouvé, fait d'ailleurs ressurgir une véritable épaisseur chez le personnage de Rick, une épaisseur d'autant bienvenue qu'elle fait naître de l'émotion au sein de ce joyeux bordel qu'est l'univers de la série. Chapeau !
Les épisodes 1, 5, 6 et 7 m'ont réconciliée avec cette série, pour laquelle je reconnaissais la qualité originale et barrée, mais sans y rire personnellement. Chose faite, grâce à ces quelques épisodes dans lesquels l'humour est momentanément moins gras et bas de pantalon, une bonne surprise. Les intrigues sont généralement mieux construites que la saison 1 (en bazar constant) et les personnages sont plus approfondis (le couple de parents Beth et Jerry notamment grâce à l'épisode 7 qui leur est dédié, pour moi le plus drôle). Niveau technique, on continue sur de l'approximatif volontaire : design simpliste et faussement bâclé, doublages irritants (exprès) et gags lourds (exprès aussi), ce qui divisera l'opinion mais reste intéressant sur le plan original. J'ai subjectivement préféré cette saison à la précédente justement pour ses références cinématographiques (cela fourmille à chaque épisode : American Nightmare, Alien,...) et pour ses intrigues plus soignées. Lorsque l'humour se calme un peu, les épisodes sont abordables pour tous (adultes, bien entendu).
Après une première saison synonyme de surprise et de fraîcheur, la série "Rick et Morty" revient sur le devant le scène de façon bien plus déjantée. En conséquence, les 10 épisodes passent à une vitesse folle et ne cessent d'enchaîner des situations loufoques mais terriblement drôles. Mention spéciale à "Qui est-ce qui purge, maintenant ?", un véritable petit film prenant aux tripes du début à la fin. En outre, le tout baigne encore une fois dans un florilège de clins d'oeil diablement agréable, et où l'animation comme les personnages forcent le respect. Il est également nécessaire de souligner une fin de saison audacieuse remettant en doute nos convictions sur le show, celui-ci étant un excellent parti pris à l'image de la série, soit juste excellent. Vivement la saison 3 !