En dépit d'apparitions plus ou moins remarquées, cela fait à peu près dix ans que Robin Williams n'a pas été sur le devant de la scène, qui plus est dans le registre de la comédie marquante. Ses dernières frasques restent des comédies mineures où l'acteur est malheureusement exploité autour de scripts brouillons ou peu intéressants. Et pourtant, 30 ans après "Mork & Mindy", il revient sur le petit écran pour une nouvelle série qui peut très facilement devenir culte : "The Crazy Ones", l'histoire de l'excentrique directeur d'une agence de pub, de sa fille prude et de ses employés. Un concept pas super original mais brillamment mis en scène par le créateur de "Ally McBeal... Accompagné de Sarah Michelle Gellar (qui a essuyé un gros flop avec la série "Ringer"), James Wolk (futur sex-symbol notamment vu dans la mini-série "Political Animals"), Hamish Linklater (Battleship, 42) et Amanda Setton (qui incarna Penelope Shafai dans "Gossip Girl"), Robin Williams fait ce qu'il sait faire de mieux : excentrique au possible, modifiant constamment sa voix, adoptant un comportement infatigable et parlant plusieurs langues, il est ici comme un poisson dans l'eau. Le principe de la série est classique : une boîte d'agence publicitaire essaie tant bien que mal de continuer à être au top tandis que ses dirigeants vivent des aventures sentimentales déjantées. Judicieusement resserrée sur cinq personnages principaux liés comme cul et chemise, la fine équipe dégage une véritable alchimie palpable et hilarante qui nous accroche dès les premiers épisodes. À la fois hilarante mais aussi touchante, la série jongle entre l'humour potache, la romance soft et les moments dramatiques, le tout dans un aspect typiquement américain. Encore une fois, vous êtes prévenus : c'est pas original pour un sou mais grâce au talent des protagonistes, à l'inventivité de certains épisodes et aux nombreuses références culturelles, "The Crazy Ones" va vous enchanter et vous redonner la banane après une journée d'efforts. En espérant la voir débarquer incessamment sous peu en France et surtout que ses dirigeants ne partent pas en biberine à l'instar de séries comiques devenues trop longuettes.