Je m'en veux presque de mettre une note aussi basse, d'autant que tout n'est pas à jeter. Le sujet est intéressant, on a droit à quelques réflexions pertinentes et ce reflet de notre époque peut parfois séduire, d'autant qu'en créateur un minimum malin (et légèrement opportuniste), Lars Lundström offre un dernier épisode relativement correct, la série retrouvant également un petit regain d'énergie au milieu. Mais bon... A un moment, pour savoir si une série nous plaît, il n'y a pas 36 questions à se poser, la principale restant : « Ai-je envie de voir la suite ? » Et à chaque fois, la réponse était sans appel : non, si ce n'est pour en terminer le plus vite possible. Ce n'est même pas que je m'ennuie (enfin, un peu quand même), quand on est devant, cela passe vaguement, mais au fil des minutes le constat reste le même : il ne se passe quasiment rien, et quand c'est le cas, c'est tellement confus qu'on n'y comprend pas grand-chose. Trop de personnages aux motivations floues, trop de sous-intrigues, trop de scènes sans intérêt si ce n'est à ralentir le rythme et le récit, comme si cette incapacité à nous offrir une histoire vraiment forte n'allait pas se voir... Au milieu de ça, quelques héros attachants et une interprétation de qualité (Pia Halvorsen et Lisette Pagler en tête), mais cela reste plus qu'insuffisant pour se sentir un tant soit peu concerné par cette approche anti-spectaculaire au possible, parfois à la limite de l'incompréhensible. Loin d'adorer la première saison, j'y avais vaguement trouvé mon compte, autant je serais pratiquement incapable de vous dire en quoi ce second volet fait réellement avancer l'intrigue et propose de nouvelles pistes (à quelques exceptions près,
principalement la révolution hubot en état de marche
). Au final, terminer « Real Humans » s'est quasiment apparenté à une délivrance pour moi : il est plus que probable que je m'épargnerais une éventuelle saison 3.