Après ma découverte de la série TV « The Newsroom », il faut croire que cette année 2014 n’a pas fini de me surprendre concernant les révélations télévisuelles :
Je dois avouer qu’à l’exception d’une publicité via un numéro du magazine « Studio Ciné-Live », je n’avais pas entendu parler de cette série. Une nouvelle fois, ce sont mes parents qui m’ont incité à regarder cette première saison. Ma curiosité l’emporta et après avoir regardé les 12 premiers épisodes, je peux enfin dévoiler mon avis :
Nous suivons ici la vie d’un couple américain, vivant au début des années 80. Tout va bien dans le meilleur des mondes : c’est en tout cas ce que croit l’entourage de Philip et d’Élisabeth, car ces derniers travaillent en fait pour le compte du KGB ! Je précise que ce n’est pas un spoiler car dés le début du premier épisode, nous voyons le déroulement de l’une de leurs missions.
J’ai dû pour ma part, prendre quelques minutes pour comprendre ce qui se passait car je n’avais pas lu le synopsis avant de commencer la série. Mais une fois les enjeux posés par le premier épisode, cette saison est très agréable à suivre ! Toutes les fois où je voulais regarder un épisode, je finissais par en voir 3 à la suite !
« The Americans » a le don comme toutes bonnes séries, de ne pas voir le temps passer : un épisode dure généralement entre 40 et 50 min, mais le ressenti du spectateur est plus proche des 30 min ! Cela s’explique pour différentes raisons :
L’ambiance est très réussie ! L’on ressent bien cet esprit Eighties, tant par le décor (qui joue parfois avec des lumières vives) que par le ton de l’histoire. Il ne s’agit pas simplement de suivre le quotidien d’agents soviétiques infiltrés aux Etats-Unis, mais aussi d’y découvrir une véritable « guerre souterraine ». En effet, durant toute cette première saison, le spectateur va assister à des mesures d’espionnage et de contre-espionnage entre les agents du KGB et ceux du FBI. Les enjeux vont tellement évolués au fil des épisodes que l’on a parfois l’impression de regarder un « film noir ».
Mais l’originalité de cette série vient également de ses personnages : en effet, là où la télévision américaine nous a habitué à suivre principalement les agissements du FBI, nous adoptons ici le point de vue de l’URSS et du KGB en particulier. Je vais me limiter aux personnages principaux, mais les rôles secondaires sont tout aussi importants et intéressants.
Il s’agit de Philip et d’Élisabeth, deux agents soviétiques envoyés aux Etats-Unis afin de se fondre dans la population pour mieux s’y intégrer et ainsi espionner les directives américaines. Toutefois, cela implique pour ces deux agents de s’aimer, se marier et fonder une famille : le soucis est qu’ils ne se connaissaient pas avant de se rencontrer le jour de leur envoi aux Etats-Unis. Alors que nous commençons la série après une dizaine d’année de camouflage et de vie commune, un sentiment de confiance va devoir s’installer entre Philip et Élisabeth s’ils veulent réussir aux mieux leurs missions (sans éveiller les soupçons de leur nouveau voisin, agent du FBI).
Tout au long des épisodes, les sentiments des personnages vont changer dans un sens comme dans l’autre, à tel point que le spectateur ne saura pas à qui faire confiance. L’intelligence de la série est de dépeindre une guerre froide aux teintes plutôt « grises » et non manichéenne entre les « gentils américains » et les « méchants soviétiques ».
Globalement, le traitement des personnages et de l’histoire est de très bonne qualité. Néanmoins, certains détails, bien qu’infimes et secondaires, m’ont interrogés : alors qu’ils habitent avec leurs enfants dans une maison de banlieue américaine typique (avec un seul étage), Philip et Elisabeth n’hésitent pas à parler à haute voix de leurs missions alors que les enfants (qui ignorent tout de la véritable situation) dorment juste au-dessus. C’est à se demander comment ils n’ont pas découvert le poteau-rose ? Mais encore une fois, ce n’est qu’un détail… Il y a également, à certains moments, un peu trop à mon goût de scènes sentimentales entre les personnages.
Mais je chipote, car je n’ai finalement que très peu de reproches envers cette première saison, tellement le plaisir de la découverte était là ! En voyant la fin du 12e épisode, j’étais content d’apprendre que cette série ne va pas s’arrêter en si bon chemin : vivement la saison 2 !