Cette série médicale mélangée à du polar nous rappelle qu'il ne suffit d'avoir du budget, de grands acteurs et un réalisateur de renom pour faire une bonne série.
Comme toujours, le scénario subtil, la crédibilité de l'histoire et la psychologie des personnages sont dans le coltard.
Si la série débute sous les meilleurs hospices (que de jeux de mots!), la série arrive rapidement à ses limites, et enchaîne les incohérences de plus en plus grosses à mesure que le final approche.
Ajoutez à cela la volonté de mélanger du soap médical (1ère partie) avec de l'enquête policière effectuée par l'ingénue innocente naïve humaniste et gentille héroïne (2ème partie), et ça commence à ne plus aller droit.
Le réalisateur essaye d'installer du suspense et un semblant "d'enquête" alors tout le monde connaît le "secret" dès le premier quart d'heure de la série, la vidant de tout mystère, retournement de situation, etc.
D'autant plus lorsque Mikael Salomon essaye de nous refaire du Veilleur de Nuit (1998) plan pour plan, avec la conspiration, le psychopathe qui erre dans les couloirs désert de l'hôpital, la police qui ne les croie pas faute de preuve, c'est lourd.
Le final achèvera les hésitants, avec l'héroïne droguée titubante dans les longs couloirs gris-blanc de la morgue poursuivie par la méchante vieille peau infirmière la suivant, tremblante, avec sa canne dans une main, et sa seringue verdâtre dans l'autre.
Happy end. La gentille rousse (l'inconscient collectif américain implique que tous les roux soient des "gentils") et le beau docteur se marièrent et eurent beaucoup d'enfants, avec une grande maison, un chien, et sauvèrent des centaines de vie...