À la fin des années 2000, Spider-Man était synonyme de déception... Le troisième film de Sam Raimi a frôlé la catastrophe, la série "Les Nouvelles aventures de Spider-Man" était une erreur artistique et seul le comics "Ultimate Spider-Man", reboot de la franchise sur papier, avait réussi à retenir l'attention des fans. Fort heureusement, l'année 2008 va changer la donne en nous livrant une nouvelle série animée qui relève enfin le niveau et se rapproche de l'irréprochable série des années 90... Toujours produit par les studios Adelaide Productions, ce nouveau recommencement oublie le cell-shading couteux et approximatif pour un retour à la bonne vieille 2D, ici particulièrement soignée bien qu'un peu trop lisse et parfois simpliste. On est loin des détails de la série de 1994 mais l'animation reste fluide et agréable. Premier bon point. Ensuite, les scénaristes ont eu la bonne idée de rester le plus fidèle possible au comics tout en y incorporant de nouveaux détails issus de la série "Ultimate". Ainsi, Peter est encore au lycée, Eddie Brock est un ancien camarade de classe et Gwen Stacy est la nouvelle partenaire féminine (et futur objet du cœur) de notre héros, Mary Jane n'étant ici qu'au second plan. La série emprunte également des éléments à la trilogie-live, en particulier concernant le symbiote et le flashback sur les origines de la mutation de Peter, identiques au premier film de Raimi sur quasiment tous les plans. Nous observons donc les nouveaux débuts de Spider-Man, de sa rencontre avec des ennemis fantastiques aux origines renouvelées comme Electro, L'Homme-Sable ou encore le Rhino, à des inédits encore jamais vus à l'écran tels que Tombstone, le Bricoleur et Molten Man pour ne citer que eux. Mais ce qui fait de cette nouvelle série une petite réussite reste le scénario qui, dans sa globalité, conserve ce qui faisait le génie de la série des nineties : une trame à étapes. Les sentiments amoureux de Peter vont ainsi se développer, ses relations avec divers personnages également et l'on sentira au fil des épisodes une certaine évolution du héros et des enjeux qui l'entourent tout en se remettant sans cesse en question et réalisant petit à petit les responsabilités qui lui incombent. Ainsi, en dépit d'un look cartoonesque, la série parvient à dévoiler une facette sombre bienvenue, notamment lors d'une excellente première saison montant crescendo dans un suspense conservé du début à la fin.