Voilà, c'est fini : « Nurse Jackie » tire sa révérence après sept saisons et il était clairement temps. Je dois pourtant dire que celle-ci est un cran au-dessus de la précédente. Il y a ce nouveau personnage vraiment attachant de Bernard Prince, joliment interprété par Tony Shalhoub, ne compensant toutefois pas les dépars successifs d'Eve Best et de l'inénarrable Peter Facinelli, sans aucun doute l'un des meilleurs seconds rôles télévisés de ces dernières années. Il y a également un petit regain d'intérêt sur la situation de Jackie, sorte « d'entre-deux » quant aux différentes étapes qu'elles a pu vivre précédemment. Enfin, le contexte « social » quant à l'hôpital devant se transformer en hôtel de luxe est assez symptomatique de notre époque et de ce bon vieux capitalisme, bien incarné par l'excellent Jeremy Shamos. Pour le reste, cela n'a clairement plus la saveur des débuts, ni son mordant, tous les savoureux protagonistes d'origine étant soit partis, soit assagis. Ça n'est pas désagréable du tout, et pour Showtime, habituer à commencer ses séries en trombe avant de s'effondrer, la conclusion est honorable, malgré un dénouement inutilement accrocheur, laissant au moins les spectateurs « libres » de choisir. Peut-être eut-il été toutefois plus judicieux de faire moins de saisons plus égales en qualité et un final vraiment marquant, enfin... C'est une bonne série, que j'ai beaucoup aimé à ses débuts avant de juste « bien l'aimer » sur la fin : même si c'est un peu frustrant, après, tout, ça n'est déjà pas si mal.