Rappelez-vous, à la toute fin du Chapitre Asgard, une fois que les Chevaliers de Bronze eurent tant de mal à vaincre la terrible Hilda de Polaris, Saori fut une fois encore (décidément) enlevée, cette fois-ci par le dieu Poséidon en personne. Le chapitre précédent ayant été spécialement créé pour la télévision, l'intrigue reprend dès lors fidèlement le manga original et nous livre l'aventure la moins palpitante de la série. Car si l'idée d'affronter les puissants soldats de l'armée du Dieu des Océans était géniale, le traitement de l'intrigue est en revanche nettement plus décevant. Ainsi, plusieurs points noirs viennent enlaidir ce septième arc... En premier lieu, l'incohérence de l'histoire : située pile à la suite de l'éprouvant affrontement contre les Guerriers Divins, l'histoire n'offre aucun temps mort à nos héros qui vont de ce pas combattre de nouveaux ennemis. Le manga laissait du temps entre le passage du Sanctuaire et celui-ci. Autre point noir, après l'excellente aventure précédente, ses enjeux dramatiques importants et ses personnages variés et travaillés, ces nouveaux ennemis font pâle figure, beaucoup d'entre eux étant bâclés (Bian de l'Hippocampe, Kaza de Lumnad...) tandis que d'autres s'avèrent tout simplement moins bien charismatiques à l'écran (Eo de Scylla, Krishna de Chrysaor, Isaac de Kraken...). Et si quelques combats sonnent effectivement épiques, comme celui de Shiryû contre Krishna justement, ils n'arrivent jamais à nous faire oublier tous les précédents vus dans la série. Le souci de linéarité cité précédemment crée une fois encore un illogisme agaçant : nos héros, qui ont depuis dépassé leurs limites, s'étonnent encore et toujours de voir leurs attaques les plus bateaux échouer contre des ennemis bien moins puissants (Shun notamment, qui a pourtant sacrément morflé face au terrible Mime de Benetnash). Par ailleurs, l'animation s'avère parfois bien moins surprenante que la saga Asgard et le rythme des épisodes est lui aussi très peu attractif, empêchant le spectateur de se plonger fougueusement dans cette nouvelle aventure au final très basique. Ainsi, le dernier arc de la série, bien qu'étant fidèle à l'œuvre de Kurumada, s'avère être le chapitre de trop à l'écran, celui qui reste trop court (seulement 15 épisodes) et sans aucun doute le plus raté. Des changements mineurs de l'histoire et quelques innovations télévisuelles auraient certainement boosté ce dernier pan des aventures de Seiyar et ses compagnons.