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Un visiteur
Critique de la série
5,0
Publiée le 11 mars 2009
Qu’arrive-t-il quand des hommes des cavernes (en fait, des néanderthaliens) ne sont plus confrontés à la dureté d’un monde sauvage mais qu’ils évoluent au 21ème siècle ? Pas grand chose car les règles ont peu changé : la loi qui prédomine est toujours celle du plus fort.
Ces hommes des cavernes des temps modernes sont confrontés aux situations quotidiennes que peut rencontrer « M. Tout le Monde » : amour, argent, travail, relations sociales, etc. On suit donc les (més)aventures de Joel, la tête-pensante du groupe, de son jeune frère geignard, Andy, d’un colocataire à la « cool », Nick et de Maurice, un ami sportif.
La série est prétexte à dénoncer le racisme latent de toute société à l’égard de l’altérité. Les « Cavemen » remplacent ici les minorités raciales et ils subissent les mêmes discriminations – supposées ou réelles – dont souffrent des individus de couleur. Mais ces derniers ne sont pas épargnés par la critique. Non seulement, ils utilisent la mauvaise conscience de la société pour faire avancer leur cause mais ils ne sont pas à l’abri des préjugés.
La série s’inspire de personnages d’hommes préhistoriques utilisés dans une publicité des assurances-automobile de la firme Geico® et dont le slogan était « si facile que même un homme des cavernes peut le faire ». Quel aurait pu donc être l’intérêt d’un tel projet ? Avec 13 épisodes réalisés dont 7 n’ont pas été diffusés et d’une tenue à l’antenne de 1 mois et 11 jours, le show détient un record de brièveté.
En résumé, les « Cavemen » de cette série sont des citoyens bien intégrés (bel exemple de social-darwinisme) et non pas les sauvages auxquels le spectateur est en droit d’attendre. Ils ont même fait l’histoire à côté des plus grands. Ce traitement dramatique tiède manque cruellement de tensions et donne un résultat terne qui ne passionne guère. On sourit aux péripéties de ces sympathiques ancêtres de l’humanité, mais sans plus. Pas de quoi casser trois pattes à un T-Rex !