Le réalisateur, lui, gagne pratiquement à tous les coups, du rythme de sa comédie à l'éclat de son musical, de sa peinture historique jusqu'à celle de l'intime.
Son brio de metteur en scène achève de faire d'Une nuit une oeuvre d'exception où, à l'image des derniers plans du film, l'ombre et la lumière se mêlent.
Ce film d'animation recèle bien [des] scènes qui valent leur pesant d'or, des moments de pur bonheur burlesque que la durée excessive du métrage ne parvient pas à gâcher.
Dans le rôle principal du faux Kubrick, escroc gay qui en fait des tonnes avec regards en coin et gestes efféminés, John Malkovich est impérial. Le film, nettement moins.
Avec Lord of war, l'inquiet Andrew Niccol fait humer le purin existentiel d'un homme dépourvu de tout scrupule comme de tout sens moral. Pervers et contre tous.
(...) le fluide a disparu chez le réalisateur : son cinquième film, bien que très soigné visuellement, s'enfonce lentement dans une léthargie statique, au gré des historiettes de jeunes filles dont la naïveté confine à la crucherie de Télétubbies.
Avec son scénario fourre-tout assez prévisible (sans parler de la fin qui dégouline de bons sentiments), la chose n'est pourtant pas totalement désagréable à regarder.