Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il réserve suffisamment de surprises et de coups de théâtre pour que le spectateur ne présage en rien de la suite des événements. (...) Première tentative réussie de Pascal Laugier aux Etats-Unis.
Là où le long-métrage original transpirait la paranoïa et la psychose, "Total Recall : mémoires programmées" apparaît plus comme un condensé d'action aseptisée. (...) Le film n'est déjà plus qu'un mauvais souvenir.
Toute comédie a besoin de rythme et le film de Stephen Frears ne trouve jamais le sien, enchaînant des séquences de dialogues insipides et des instants romantiques désincarnés. (...) Son nouveau film est à l'image de son héroïne : peu crédible.
Une fois encore, [Soderbergh] laisse une impression de frivolité, de désinvolture voire de mollesse de ses sujets au départ passionnants. (...) Un produit de saison : convenu et superficiel.
La meilleure nouvelle de l'été pourrait bien être la ressortie de ce classique du cinéma coréen (...). Rarissime, ce joyau a été restauré et sa découverte peut inciter à découvrir la filmographie d'un cinéaste méconnu qui a payé sa prise de risque et osait un mélange des genres très surprenant et audacieux pour l'époque.
La seule limite de "Jusqu'à ce que la fin nous sépare", c'est de rester un film de scénariste, un peu faible en termes d'illustration. Mais l'avantage de cet inconvénient, c'est que le scénario est supérieurement écrit et que, comme l'annonce le titre, la fin justifie les moyens.
"Rebelle" est une merveille de construction rythmique et de caractérisation de personnages. C'est simple : on ne s'ennuie jamais (...). D'une beauté picturale à couper le souffle, "Rebelle" est un nouveau joyau technologique. Dommage que la 3D ne soit enivrante qu'à de rares occasions (...).
Le réalisateur indien revient avec une oeuvre visuellement aboutie et narrativement complexe. (...) Du Bollywood grand spectacle, romantique et sanglant.
Fernando Meirelles (...) signe avec "360" son film le plus dense. (...) C'est aussi son film le plus faible. (...) Cette fresque polyphonique scénarisée par Peter Morgan paraît terriblement artificielle. (...) Si "360" vaut le coup d'oeil, c'est à la rigueur pour ses qualités techniques.
Le résultat est fascinant et inquiétant jusqu'à l'hypnose. (...) Forcément, sur plus de 2h30, cette grande tornade réclame beaucoup d'énergie et ce serait épuisant s'il n'y avait pas cette fluidité sans cesse irriguée par une brutalité souple (...).
Le traitement est d'une noirceur abyssale et le climat apocalyptique, proprement fascinant. (...) Quant aux scènes spectaculaires (...) elles sont mémorables, ridiculisant sans problème toute la concurrence actuelle. Aujourd'hui, qui dit mieux ?
Pour un premier coup, c'est un coup de maître pour Sophie Lellouche (...). Il y a une magie et une gaité parfaitement assumées qui font de ce film l'une des jolies surprises du cinéma français.
C'est un échec sur toute la ligne : Nicole Kidman ressemble à Melanie Griffith, Nicolas Cage perd ses cheveux, Joël Schumacher ne fait même pas semblant d'y croire et les autres s'agitent vainement (...).
Si le résultat est déceptif, To n'a pas perdu la main et s'acquitte des scènes classiques avec brio. Autrement, il cisèle les dialogues pour traduire l'incommunicabilité, joue sur l'espace, multiplie les lieux inhospitaliers, travaille les cadres pour engendrer un sentiment d'oppression.
Profitez-en : cette première collaboration du cinéaste avec la comédienne Taraneh Alidoosti recèle des qualités d'écriture, de mise en scène, de regard préfigurant "Une séparation".
Les thèmes sont forts (...) mais cristallisés autour d'un personnage au départ complexe et mystérieux puis agaçant. A l'arrivée, le résultat n'est jamais troublant, presque sur des rails, dépourvu de surprises.
Plutôt moche, pas très bien interprété et ne bénéficiant aucunement d'une grande qualité d'écriture, "Au Galop" rappelle au spectateur que metteur en scène est un métier qui ne s'improvise pas.
Aride, mais plus accessible que son précédent film, "Dans la brume" repousse les limites physiques du spectateur par sa forme pour mieux lui asséner sa vérité à travers le chemin de croix d'un idiot sur la voie de la sagesse.