Un gros délire à l'esprit cartoonesque dans lequel Poelvoorde fait son show à coup de répliques calibrées pour devenir cultes. (...) Si on peut regretter l'essoufflement du film dans une seconde partie moins fantasque visuellement, le ton décalé et la drôlerie du casting l'emportent finalement.
Comme souvent chez Tavernier, le scénario est très documenté, parfois trop -ça déborde de notations d'anecdotes, là où parfois, un silence en dit plus long. (...) Et puis (...) Tavernier réussit l'impossible : il capte les abîmes secrets.
Même si cette "guerre des polices" donne parfois une impression de déjà-vu (...), Marchal a su donner à cette histoire une dimension tragique et humaine d'autant plus poignante qu'elle s'inspire largement de faits réels.
Techniquement le travail est éblouissant (...). L'esprit des comic books est respecté (...). Bref, on sort de là avec une super-envie d'aller revoir ce supermovie avec tous nos superpotes.
Du vrai guignol génialement dialogué, dont le cynisme cache une vraie tendresse pour ces personnages de losers pathétiques. Cela dit, Terry Zwigoff ne cède (presque) jamais à la tentation du sentimentalisme: son Bad Santa est un modèle de mec trash, faisant hurler de plaisir les dames du rayon "grandes tailles", ou se pissant dessus à la suite d'une grosse cuite. Bref, un vrai conte de Noël...pour adultes !
Sans tomber dans l'apologie (ou dans l'effet inverse), le film a le mérite de dévoiler toutes les facettes de Peter Sellers: celles de l'acteur de génie, doté d'un sens comique inégalé et d'un don stupéfiant pour la composition (...). Sous les traits de Geoffrey Rush, formidable de justesse, Peter Sellers ôte le masque de l'artiste ùaudit et entre enfin dans la lumière.
Ce n'est pas du cinéma, c'est la Foire du trône ! Ca monte et ça descend, ça voltige et ça virevolte, c'est sucré et bigarré, amer et inquiétant de temps en temps, joyeux le plus souvent. Tout est ici émotion et sensation. Plaisir du jeu et de la maestria lors de la danse des échos. (...) Il y a des codes et des passages obligés et Zhang Yimou s'y plie avec un talent colossal. (...) Un superbe hommage au film de genre, une magnifique histoire d'amour, une impressionnante succession de moments jubilatoires.
Les révélations éclatent à la surface du film comme des bulles d'air nauséabond. Jonathan a toujours enregistré sa vie. (...) Avec complaisance, impudeur aussi et une sincérité désarmante. L'image est moche, très moche. (...) Et de ce journal intime et dérangeant naît une étonnante radiographie d'une Amérique peu cinématographique.
Adapté d'un fait divers survenu au Japon en 1988, Nobody Knows est une douce plongée dans l'horreur d'un intolérable abandon qui ne dit jamais son nom. (...) Le regard du réalisateur sur ces enfants perdus, leurs jeux et leur souffrance, les rites auxquels ils se raccrochent comme à des bouées, est d'une pureté déchirante.
Se basant sur une très bonne idée (...), le film, malgré une atmosphère troublante et une Nicole Kidman fascinante, ne parvient pourtant pas à convaincre complètement.