Là est sans doute le grand mérite de ce documentaire qui apporte des clés, une grille de lecture inédite pour mieux saisir ce film « hanté » et déconcertant à bien des égards, mais sans doute le plus autobiographique du créateur de Nausicaa et du Voyage de Chihiro.
Le plus réussi de ce duo de films en stop motion est “Le Noël des Treflix”, une espèce de “Grinch” polonais. Qui séduit par son dynamisme, sa drôlerie et ses remarquables décors.
Ce récit terrible et commun, un peu alourdi par son ambition didactique à l’écran, se montre dégoûtant et révoltant, le réalisateur insistant sur l’inaction des institutions et leur désordre interne. En tante courage et résiliente douée d’un amour inconditionnel, qui doit en sus affronter la lâcheté de son mari, Cécile Bois livre une très belle performance.
Sur l’art et la manière d’être ensemble, en quatuor et en duo, le tandem Potier fait passer des émotions vraies et parvient à donner au piano la résonance d’un apprentissage de la vie.
Un tendre et ludique éloge de la solidarité, qui bénéficie des musiques composées par le chanteur Merlot et de la voix de Reda Kateb. Joyeux Noël en avance à tous les petits spectateurs !
Il n’empêche, malgré sa maladresse, les dialogues empesés, les personnages trop théoriques, Les Tempêtes soulève une question forte : que devient le passé balayé sous le tapis ?
Alimenté par la rage sociale (sur le sort des migrants), le film cède parfois à des clichés mais reste efficace avec peu de moyens, réinventant une forme de série B, avec de jeunes acteurs inconnus et talentueux.
Si le talent de Pharrell est indéniable, on regrette toutefois une absence de recul quant à ses défauts, à peine effleurés, ainsi qu’un manque de considération pour ses collaborateurs, relégués au second plan.
Face à un casting adolescent joliment disparate, le talent naturel de José Garcia envahit l’espace. Pas un pic, ni une péninsule, donc, mais un film attachant, qui, grâce au charisme d’un grand comédien, finit par toucher.
(...) aucun discours militant ne se fait entendre, quasiment aucun visage n’est visible. À la place, on assiste, dans la longueur, au tri des larves de doryphore, à la destruction d’un mur à la masse, à la fabrication du pain, à l’aiguisage d’une tronçonneuse, à un atelier de sérigraphie, au perçage d’une oreille, à la confection de galettes de sarrasin… Autant de gestes anodins qui prouvent que, après la bataille, la vie continue.
Percent, parfois, de beaux moments de vérité captée, qui témoignent de l’intelligence sensible de l’actrice. On peut toutefois regretter que le réalisateur se complaise à enfermer Béatrice Dalle dans bon nombre de clichés de l’anticonformisme contemporain, à commencer par celui de l’icône.
À l’écran, la magie de cette rencontre devient une affaire de cœur tendre mais fade. L’interprète de Kafka hérite d’un personnage simplifié et ne convainc pas. Un peu de résonance vient du rendu de l’époque, réussi même s’il reste modeste. La vérité de ces deux destinées très singulières ne semble, elle, jamais vraiment visée.
Non seulement la Corse n’est pas visitée mais aucun personnage n’est regardé, pas même le fils transformiste qui se déguise en Dalida. Gérard Jugnot fait son numéro habituel, Virginie Hocq est en roue libre en mère alcoolique et Charlotte Gabris, à l’accent corse intermittent, s’avère mal à l’aise en pseudo-Colomba.
Retour au cinéma des plantigrades venus de République tchèque. Le charme opère à nouveau grâce au design enfantin des personnages et des décors, à base de papiers découpés.