Ce troisième opus de la saga “Sonic” relève un peu le niveau. Selon quelle recette ? Assumer sa bêtise, user sans complexe de la blague qui fait mouche, et en prime, un Jim Carrey qui campe cette fois deux personnages
C’est dans le drame de l’exil que Raoul Peck, qui n’a jamais pu guérir des tragédies d’Haïti, s’est reconnu pour tisser la matière d’un récit sensible et captivant.
Il faut passer outre l’épaisse couche de maquillage qui défigure inutilement Guillaume Canet et les dialogues au propos philosophiques souvent sentencieux pour apprécier cette évocation à la fois intime et métaphysique de la Révolution française [...].
Une chasse au vampire efficace, qui doit beaucoup à la beauté des images et à Lili-Rose Deep : telle une apparition, elle a l’art de cultiver l’étrange…
CONTRE - Un spectacle triste et vieillot (pourquoi cette reconstitution aussi fantasmée que maladroite des années 1970 ?), sans rythme ni grâce malgré la bonne volonté du casting,
POUR - Un petit théâtre emballant, tout de mélancolie pop, sur l’inconstance des sentiments (et du succès) où brille, particulièrement, Laura Felpin, version chantante de Giulietta Masina.
On ne le cache pas, la collision entre la conquête de l’espace et la comédie sérielle phare de France 2 était aussi inquiétante que celle d’un météorite avec la Terre. Mais les épisodes de ce nouveau millésime s’avèrent une réjouissante surprise.
Blockbuster bête, bâclé et allègrement anachronique (tendance Daredevil 2003 ou The Punisher 2004) sans jamais s’excuser de l’être, Kraven the Hunter reste, paradoxalement, le meilleur élément d’une franchise moribonde.
Le réalisateur n’aurait pu faire un choix plus (im) pertinent que Sandrine Kiberlain. Face à un magnifique Laurent Lafitte, si charismatique en Lucien Guitry, la comédienne offre toute l’ampleur de sa fantaisie, et chaque millimètre de sa carnation pour, tour à tour, pâlir, rougir, défaillir, éblouir sa cour, et exister plus fort que le commun des mortels.
Grâce à sa réalisation dynamique et à son humour absurde (impliquant ici une grenouille), le programme s’impose comme une version sud-américaine de Heckle et Jeckle, cartoon d’après-guerre mettant en scène deux pies bavardes.
Il y a bien quelques longueurs, malgré la durée ramassée, mais aussi des scènes réussies – surtout entre les maris infâmes, à vrai dire, même si la réalisatrice venge les personnages féminins en leur offrant, contrairement au grand écrivain gallois, non seulement un point de vue mais aussi un discours sur leur propre désir.
Tournée en farsi, en anglais et en français, cette comédie burlesque se compose de saynètes évoquant aussi bien Tati que Kiarostami, et leur langue universelle est l’absurde.